Jean Paul Knott, "l'antifasciste de la mode", présente sa nouvelle collection

L’art occupe une place primordiale dans le processus de création de Greg Van Rijck, collaborateur de Jean Paul Knott : « On cherche sans cesse des collaborations avec des artistes, j’aime apprendre aux côtés des autres et ma création nait de l’émulation ». Les deux hommes ont d'ailleurs ouvert en 2006 une galerie d'art-concept, la Knott Gallery, à Bruxelles.

Pour cette 4e collection homme –la marque existe depuis 2000 mais l’homme depuis 2011 seulement-, c’est le travail du photographe Hidemi Izuka qui a donné l’impulsion de la ligne. Ses clichés en noir et blanc sont des instants de vie d’un couple à Paris, Tokyo et New-York.

De multiples collaborations artistiques

« Le voyage, le transport et le confort, voilà ce qui a dirigé ma création », raconte Greg Van Rijck. Les vêtements, comme les photos, sont à dominante noir et blanche. Mais le Belge y a ajouté des touches des trois couleurs primaires. Il explique sa démarche ainsi : « Si le voyage représente la vie, les couleurs sont les émotions rencontrées : le rouge pour l’amour, le bleu la plénitude ainsi que le jaune pour l'indulgence et la douceur ». Une ligne directrice pour l’homme comme pour la femme, bousculée par une multitude de petits concepts à l’intérieur même de la collection.

 

 

Greg Van Rijck a sollicité l’artiste belge Pascal Durand pour son travail des lignes. Jeu de taille, de couleur et de sens, elles structurent les cols et les manches des vêtements, comme sur cette série de sept chemises pour les sept jours de la semaine, vendues ensemble. Autre participation artistique avec Jacques Weemaels et ses « éclaboussures » de pinceau sur une série de pièces très légères, pensées pour le voyage.

 

Des pièces intemporelles qui traversent le temps

 

Pour la collection femme, Martin Adika a travaillé avec la maison Jean Paul Knott sur des foulards en soie. « Mais en fait, personne n’est obligé de le porter comme un foulard », insiste Greg Van Rijck. « Comme beaucoup de nos pièces, il y a plusieurs façons de le porter et de le voir. Dans un cadre au mur tel un tableau ou noué en robe, par exemple ». La marque avoue jouer sur le terrain de « l’antifascisme de la mode » avec une forte volonté de laisser libre cours à l’imagination de la personne qui porte le vêtement. Ainsi Greg Van Rijck refuse de présenter un total look pour pouvoir mixer les pièces à volonté. Et pourquoi pas avec des vêtements des collections précédentes !

 

« On n’a pas vraiment envie de suivre les tendances, notre volonté est de rester intemporel », exlique le styliste. Ainsi, l’une des vestes de la nouvelle collection existe depuis plusieurs années et évolue selon les saisons. Les proportions changent et des détails sont ajoutés mais la veste perdure. Pas de changement radical donc avec les collections précédentes mais au fil des ans Jean Paul Knott et le styliste Greg Van Rijck s’appliquent à faire évoluer leur mode en fonction de ceux qui la portent.