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Glamour et opulence à la Milan Fashion Week en 10 images
Article rédigé par
franceinfo
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franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 29/02/2016 09:37
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Après New York et Londres, les lumières vont s'éteindre ce 29 février sur la Fashion Week de Milan après un programme intense. Retour en 10 images sur le prêt-à-porter automne-hiver 2016-17 présenté par la capitale lombarde qui a fait preuve de glamour et d'opulence. Paris prend le relais pour 93 shows du 1er au 9 mars 2016.
Lapresse/MAXPPP
Dolce & Gabbana plonge dans un joli conte de fée où tout scintille. La lueur des candélabres resplendit sur des parures strassées et vêtements chatoyants. Une robe est recouverte de fragments de miroirs dorés, un manteau en or est parsemé de minuscules fils en lurex, tout comme des robes dans des tons rose ou bleu. Ça, c'est pour le côté princesse. Côté Cendrillon, les robes sont plus simples, en flanelle de laine noire. De petits traits blancs y dessinent bords et structure du vêtement à la manière des coups de craie ou des coutures en fil à bâtir utilisés par les couturières sur leur patron. Le prince charmant est de la partie avec manteaux queue de pie, vestes de Hussard aux brandebourgs dorés et pantalons à galon rouge. Ici et là, des motifs brodés ou imprimés rappellent le monde enchanté des fables, tels que souris, chats, oiseaux, lustres, bougies et clés dorées. La plupart des tenues sont associées à une collerette amovible en dentelles et perles, tandis qu'un ruban recouvert de pierres précieuses, noué sur la tête, joue les diadèmes.
(GIUSEPPE CACACE / AFP)
(TIZIANA FABI / AFP)
C'est une âme romantique et tourmentée, qui traverse le podium semé de joncs sauvages chez Antonio Marras. Le styliste sarde imagine une figure à la Adèle H, la fille de Victor Hugo. Visage caché derrière une voilette, antiques pendentifs aux oreilles, mains gantées, cette femme à l'allure altière s'avance dans des mises somptueuses fin 19e siècle, le cou caché par des cols montants. Rien n'est trop beau pour enrichir ses robes noires : franges perlées, rangées de sequins dorés, dentelles, plumes, feuilles d'or appliquées sur des mousselines, guirlandes dorées, broderies couleur de lune, patchwork de fourrures et tissus brocart..Des manteaux en soie peinte se parent de bouquets argentés, tandis que, la nuit, elle enfile un pyjama en soie fleuri et jette sur ses épaules une maxi couverture en velours jacquard chatoyant.
(MATTEO BAZZI)
La femme Prada est une héroïne, qui a traversé les guerres et les époques. Sa garde-robe est un condensé de stratifications. Elle rentre des combats en capote kaki militaire ou en vieux manteau de tweed, la taille enserrée dans un ceinturon de cuir, le sac en bandoulière serré sous sa poitrine, les mains protégées par d'épais gants en laine. Elle n'a rien perdu de sa féminité, les épaules rehaussées de velours, avec son corset-bustier en coton blanc aux lacets défaits et ses collants de laine à losanges juste avec une veste. Elle revêt des robes en velours chatoyant traversées d'étoiles filantes ou enrichies de broderies, des jupes taillées dans de lourdes étoffes damassées et des tissus brocart richement décorés.
(GIUSEPPE CACACE / AFP)
Palette sombre chez Emporio Armani dans un registre classique : le tailleur en vinyle noir, les confortables pantalons à pinces, les shorts bouffants et les manteaux sinueux. L'ensemble est égayé par des figures géométriques. Triangles, ronds et carrés jaune, rose, bleu et vert sont omniprésents dans les accessoires - bijoux et sacs - et sur les vêtements. Ils sont déclinés en micro motifs sur tops et blouses, jouent les smileys sur des pulls, se multiplient en format géant sur des tops ou le bas d'un manteau. Ailleurs, disséminés et fluorescents, ils illuminent une robe noire ou sont appliqués comme dans un tableau abstrait sur des tops transparents.
(TIZIANA FABI / AFP)
On retrouve la géométrie dans les coupes verticales de Versace, où les zips dessinent des lignes droites sur les escarpins-bottines, le long d'une épaule permettant à celle-ci de se dénuder, ou à l'horizontale pour décomposer le vêtement. Le manteau se transforme en caban, la robe se raccourcit ou se défait juste d'un pan. De grandes zébrures dans des rose ou jaunes fluo traversent les habits. La collection emprunte aussi au registre sportif avec des pantalons de ski et des tricots moulants, des mitaines en maille remontant jusqu'aux aisselles pour se confondre avec une robe ou un pull à col roulé.
(TIZIANA FABI / AFP)
Chez Bottega Veneta, Tomas Maier dessine une silhouette élancée aux mouvements sinueux accentuée par d'interminables écharpes en laine tressée. La maille et les tailleurs pantalons ont la part belle dans cette collection privilégiant les tenues chaudes et confortables, sans renoncer pour autant à l'élégance, où les classiques manteaux en tweed scintillent sous une pluie de strass. Longs manteaux, vestes allongées et pantalons légèrement évasées, coupés dans des tissus en cachemire fin, se portent ton sur ton. Un cardigan tricoté dans une trame de fils noir et or fait office de veste. Des manteaux tartan en laine bouillie prennent l'allure de robes de chambre. Ailleurs, un caban rouille laisse entrevoir des motifs écossais sur les larges revers de son col. Les carreaux sont récurrents. On les retrouve dans la grille formée par des lanières de peaux de reptiles luisants sur des trenchs en cuir ou sur les jupes tartan plissées. Pour le soir, cette lady sophistiquée recouvre ses robes en soie d'un fin voile d'organza noir ou revêt des robes en maille tissées dans un mélange de viscose ou laine avec lurex.
(TIZIANA FABI / AFP)
Noeuds et rubans virevoltants chez Marni, où Consuelo Castiglioni propose des princesses contemporaines. Ici, les volumineuses manches bouffantes sculptent le bas du bras et sont toutes amovibles, retenues par de gros boutons ronds et plats ou par des rubans. La collection est graphique et épurée avec des capes et tuniques allongées derrière et raccourcies sur le devant dans un arrondi dévoilant le ventre. Même procédé pour jupes et robes laissant voir les jambes par une fente ovale. Mais des détails un brin baroque viennent casser ce rythme linéaire, tels ces motifs Arlequin, les disques en plastique translucide colorés qui décorent le haut d'un ensemble en coton blanc ou encore ces imprimés et taches vernies ou en velours dévoré rappelant le papier marbré vénitien.
(TIZIANA FABI / AFP)
(GIUSEPPE CACACE / AFP)
De gros boutons cerclés égayent les tenues de Salvatore Ferragamo, qui s'amusent à mixer géométries (rayures, carrés, zigzags) et la palette de l'arc-en-ciel. Sa garde-robe est composée de robes en maille plissées alternant blocs de couleurs ou construites à partir de bandes de tissus aux bords en dents de scie chacune d'une teinte différente. Ce principe de montage en "pétales" est repris dans des robes-manteaux, dont les longues bandes noires sont assemblées par des zips dorés permettant, au fur et à mesure qu'ils s'ouvrent, de dévoiler une partie du corps... ou de décomposer carrément le vêtement comme on effeuille une fleur !
(TIZIANA FABI / AFP)
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