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Fashion week : Dior aux couleurs de Niki de Saint Phalle

Dior a célébré la créativité de Niki de Saint Phalle. Le show s'est tenu dans une grotte reconstituée dans le jardin du musée Rodin, aux parois couvertes d'éclats de miroir, évoquant celle décorée par l'artiste franco-américaine à Hanovre ou les intérieurs de ses sculptures géantes du "Jardin des Tarots". Sur le podium pas de "nanas" aux formes opulentes mais des couleurs vives et des imprimés.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Dior printemps-été 2018, à Paris, septembre 2017...
 ( Francois Mori/AP/SIPA)

Le show débute par une question, inscrite sur une marinière, non dénuée de provocation : "Why have there been no great women artists?" ("Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes?"). Une interrogation tirée d'un article écrit en 1971 par l'historienne de l'art américaine Linda Nochlin qui a frappé l'esprit de la directrice artistique Maria Grazia Chiuri. "J'ai lu beaucoup d'ouvrages sur les raisons pour lesquelles il est si difficile pour les femmes de s'exprimer dans l'art", raconte la créatrice à l'AFP, évoquant "le manque d'opportunités" et les "préjugés" que peuvent elles-mêmes avoir les femmes. Niki de Saint Phalle, elle, "était complètement autodidacte", poursuit Maria Grazia Chiuri, confiant son admiration pour cette artiste féministe et engagée, victime d'inceste dans son enfance. "Elle était d'une grande audace; et avait trouvé le moyen de faire ce qu'elle voulait vraiment dans la vie".

Dior printemps-été 2018, à Paris, septembre 2017.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
La directrice artistique, en s'inspirant de l'allure de Niki de Saint Phalle, fait aussi référence au travail de l'un de ses prédécesseurs chez Dior, Marc Bohan, qui a souvent habillé l'artiste et ancien mannequin. Ce couturier a eu la plus grande longévité à la tête de la griffe (1961-1989) mais sa personnalité a été éclipsée par celle, plus exubérante, de ses successeurs Gianfranco Ferré et John Galliano. 
Dior printemps-été 2018, à Paris, septembre 2017..
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le damier, qui se décline sur une veste, un manteau, un combi-short, rappelle celui d'une robe créée par Marc Bohan en 1965. Des coeurs et des dinosaures ponctuent la collection, reprenant des motifs familiers à Niki de Saint Phalle. Des combinaisons rappellent les tenues portées par l'artiste pour les performances lors desquelles elle tirait à la carabine sur des sacs de couleur explosant sur des panneaux de façon spectaculaire.
Dior printemps-été 2018, à Paris, septembre 2017
 (Francois Mori/AP/SIPA)
Une collection prêt-à-porter printemps-été 2018 extrêmement variée pour "permettre différentes attitudes". Les jupes longues transparentes, pièces chères à Maria Grazia Chiuri, se portent avec des brassières en élasthane, pour une silhouette juvénile à la fois sportive et romantique.

Un an après la première collection de la directrice artistique, le succès est selon la griffe au rendez-vous, auprès d'une clientèle rajeunie.

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