Fashion week de Londres : Hussein Chalayan entre Grèce et paillettes
Le créateur, né il y a 46 ans à Chypre, est connu pour son style minimaliste, élégant et conceptuel qui a séduit des artistes comme la chanteuse Björk et fait l'objet d'expositions à travers le monde.
Devenu directeur artistique des lignes prêt-à-porter et demi-couture de Vionnet, il était très attendu pour son retour à Londres. Présentée au théâtre de Sadler's Well, sa collection automne-hiver 2017-18 n'a pas dérogé à la ligne en présentant des chemises avec manteau intégré, comme noué à la taille, et des pantalons "forme carotte".
Pour le final, les mannequins ont arraché des motifs géométriques incrustés sur le devant de leurs tenues et marquées de l'inscription "tirer pour ouvrir" pour déclencher une explosion de paillettes multicolores. "J'ai voulu montrer un mélange de protestation et de célébration qui résume la dualité de la vie. Je voulais provoquer une explosion de kitsch, j'ai trouvé ça très beau", a expliqué le créateur en coulisses.
Pour le reste, Hussein Chalayan s'est beaucoup influencé de la culture grecque, avec de longues robes en cachemire noir, évoquant vestales et paysannes. Chalayan a commencé sa carrière à Londres où il a remporté à deux fois le titre de "designer britannique" de l'année, avant de partir pour Paris, considéré comme un passage obligé. "On avait le sentiment de travailler énormément mais pas grand-monde ne venait à nos shows. C'est lorsque nous avons bougé à Paris que nous avons réellement commencé à prendre de l'ampleur", a-t-il souligné.
Son retour aux sources cette semaine à Londres, où il retrouve des créateurs comme Burberry, Mulberry, Christopher Kane et J.W. Anderson, ravit ses admirateurs britanniques. Restera-t-il ? "Je ne sais pas encore. On verra", a-t-il répondu, cité par l'AFP.
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