Fashion Week : Balmain séduit la génération des millenials avec son vestiaire pop futuriste
Aujourdhui, les marques essaient de capter l'attention des millenials. Cette génération de 18 à 34 ans utilise plus que la moyenne les réseaux sociaux pour être en contact avec les magasins mais ils aspirent à ce que ces derniers deviennent "bien plus que de simples lieux de vente mais aussi des lieux d'expérience", révèle une étude de l'Observatoire Cetelem de la consommation 2018.
Matières plastiques et métallisés
Connu pour ses silhouettes d'amazones sexy, ceinturées, aux parures de passementeries, chaînes, dorures, strass et filets, Olivier Rousteing, 32 ans, a présenté une collection faisant une large part aux matières plastiques et métallisées. Chaussures et cuissardes transparentes en PVC ont foulé le podium sur fond d'une bande son années 1980 (Kim Wilde, A-ha...). La collection brille et chatoie, avec une combinaison en organza, des plissés en lamé, un pantalon à paillettes nacrées, un ensemble veste et pantalon molletonnés argentés. Les jeans déchirés côtoient les robes courtes épaulées, le rose pastel d'un haut proclamant "We are the new generation" alterne avec des couleurs vives (bleu électrique, fuchsia) ou fluorescentes (jaune, orange).Olivier Rousteing : "Pierre Balmain s'est affranchi des conventions de son époque"
"M. Balmain n'était pas quelqu'un qui regardait en arrière (...), Il s'est affranchi de nombreuses conventions de son époque", a souligné Olivier Rousteing dans un communiqué. "Tout comme Pierre Balmain, avec cette collection je me suis remis en question pour me tourner vers l'avenir, en jouant avec de nouvelles idées, techniques, matières et couleurs", a poursuivi cet utilisateur des réseaux sociaux, proche de Kim Kardashian et Rihanna, qui est depuis 2011 en charge de la direction artistique de Balmain. La maison, fondée par Pierre Balmain en 1945, est depuis 2016 la propriété du fonds qatari Mayhoola, qui possède également la griffe italienne Valentino.La génération des millénials loin de l'uniformité
"Stylistiquement, il y a une inspiration qui capitalise sur une tendance, très identifiée chez les millenials, qui consiste à rechercher la mise en scène de soi", souligne Patrick Albaladejo, professeur affilié à HEC et ancien directeur général adjoint d'Hermès.En 2014, une étude de l'agence Peclers Paris révélait que la génération des millénials se sent piégée par le cercle vicieux de l'uniformité et veut prendre son destin en main. Les 15-25 ans remettant en question et réinventent les codes, normes, règles et archétypes existants qu'ils vivent comme une oppression d'un système défaillant. Ce désir de changement radical s'exprime sous la forme de comportement plus subversifs ou de tactiques de diversions. A travers des manifestations absurdes, ironiques, insensées, voire cyniques, cette génération se libère et trouve sa propre voix.
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