Défilés parisiens : une 1ère journée toujours consacrée aux jeunes créateurs

Mon coup de cœur : Véronique Branquinho est de retour
La créatrice Belge revient sur les podiums grâce au soutien de l'industriel italien, Gibo, qui produit et distribue sa collection. Il veut réintroduire la marque auprès d'un réseau international d'enseignes prestigieuses, avec le prêt-à-porter et les chaussures. Viendront ensuite les accessoires. Pendant 3 ans, la créatrice s’est consacrée à la direction artistique de la maison de maroquinerie Delvaux. Elle collabore depuis 2000 avec le groupe Gibo via la société Iris qui développe ses chaussures. Diplômée de l'Académie des Beaux Arts d'Anvers en 1995, elle présente en 1997, pour sa 1re collection, des photos mettant en scène une femme vêtue d’une longue robe blanche perdue dans une forêt. Au fil des saisons, elle impose son style : une mode féminine affichant une sensualité discrète, contrastée par un certain mystère. On l’avait quittée sur des vestiaires jouant le masculin/féminin. Ils sont toujours là avec ces tailleurs ainsi que des clins d'oeil en forme de bretelles d'homme pour tenir une robe. La fluidité est célébrée avec des vestales en longues robes plissées. Une élégance simple déclinée dans une palette oscillant du beige nude au cuivré en passant par le vert bouteille et le bleu outremer.

Le défilé Véronique Branquinho printemps-été 2013

Comme à l'accoutumée, Impasse de la Défense a ouvert le bal des défilés. Son inspiration : une déambulation à la manifestation d'art contemporain Documenta 13 (Kassel-Allemagne). Résultat : une composition de peintures à travers découpage, collage, couleurs et construction géométrique. Les coiffures symbolisent les pensées, les idées et les désirs. Une collection également hommage aux dentelles de la Gare de L’Est, version grand format. Il faut le savoir Karim Bonnet défile toujours dans une gare !

Alice Lemoine, pour sa griffe "Le moine tricote", poursuit avec cette 2^nde collection son travail "instinctif" sur le tricot tout en l'adoucissant. Son processus de création peut être rapproché de l’écriture automatique, de façon instinctive. Elle expérimente ces modules sur le corps afin de trouver harmonie et cohérence comme une sculpture cherchant son point d’équilibre. "Je voulais mieux ajuster mon travail au corps de la femme, comme la chute de reins, ou souligner la poitrine", explique-t-elle. Elle construit son univers fait de modules de tricots qu'elle assemble par des bandes de crochet ou des laçages. Le maillage épais et aéré laisse apparaître la construction du vêtement. Un savoir-faire artisanal qui mérite incontestablement le détour.

Le belge Cédric Charlier a livré pour sa 2me saison une collection énergique entre robes seconde peau courtes à peine rehaussées de voiles légers superposés ou au contraire des silhouettes orangées flashy travaillées sur le devant. Ses imprimés graphiques allongent la silhouette comme les tailleurs slim noirs. Les robes longues aux plissés élégants s'envolent quand les mannequins déambulent.

Le défilé Cédric Charlier printemps-été 2013

Chez Anthony Vaccarello, la touche sexy est toujours de mise avec des tenues à dominante noir et blanc. Les jupes très courtes se drapent contrastant avec des hauts lisses et destructurés. Robes et tops se vrillent, à charge pour de faux zips de retenir les mouvements. Les lamés au motif animal ou couleur bronze argenté renforcent ce vestiaire nocturne où l'on se doit d'être très haut perché sur des stilettos.

Le défilé Anthony Vaccarello printemps-été 2013