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Défilés parisiens: Miyake, Dior, Yamamoto au menu de la 4e journée

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet + AFP
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Temps de lecture : 4min

Mon coup de coeur : joie et bonne humeur chez Issey Miyake
Enfin le printemps-été est présent sous le crayon du créateur Yoshiyuki Miyame. Il signe sa 3me collection chez Issey Miyake, sous le signe de la joie et de la couleur, voici du jaune, du vert, du bleu ou de l’encre violette inspirés par les plumes des oiseaux exotiques. Mais attention une collection Issey Miyake n'est jamais le fruit du hasard mais toujours celui de recherches poussées et cette saison ne fait pas exception à la règle : la marque a exploré la magie des couleurs grâce à un procédé d’impression inédit, en rompant les règles conventionnelles de l’imprimé au moyen d’une impression double-face pour donner naissance à un répertoire d’illusions visuelles. Ici les robes colorées entremêlent imprimés graphiques et touches monochromes. Des robes noires et blanches provoquent des illusions d'optique. Les tissus semblent imprégnés de plis révélant des jeux de couleurs. Vivement l'été prochain.

 

Roland Mouret a choisi de parler de ses souvenirs de jeunesse, des années Palace et de Stéphanie de Monaco, du temps où elle dessinait des maillots de bain. Résultat: un graphisme poussé et une ligne qui épouse le corps, côté jupes et robes. Les à-plats et pliages sont appuyés par des couleurs franches : noir, blanc et rouge orangé. Les mouvements sont nerveux, les épaules carrées. Les micro-vestes en rajoutent dans le côté eighties sur des jupes à la taille montante. Des tons sourds au contraire, verts et rouges cuits, envahissent les soies pour des robes jouant les contrastes de couleur devant derrière.

Anne-Valérie Hash a développé une collection au plus près du corps, pour plus de féminité et de sensualité. La palette de pastels poudrés parfois iridescents laisse entendre que la garde-robe sera plus d'intérieur que d'extérieur. Mais c'est sans compter avec les robes bustiers sur lesquelles s'accrochent des pans de manteaux ou de vestes. La créatrice poursuit ainsi son travail de déconstruction du vestiaire, qu'elle fait évoluer. Ses pantalons taille haute, comme drapé-noué devant, donnent envie de se glisser dedans comme les robes bustiers aux reflets aquatiques. Les jeux de matières sec/mat contre pailletés/satins donnent du rythme aux modèles réveillés de temps à autre par un anis électrique.

Dior a mis les formes pour la première collection de prêt-à-porter de son nouveau directeur artistique, Raf Simons, qui a dévoilé un vestiaire court et épuré dans un gigantesque cube blanc posé devant l'Hôtel national des Invalides.

Défilé Dior pap printemps-été 2013

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Avec Yohji Yamamoto, c'est une invitation au voyage, lui qui "a beaucoup voyagé mais ne le fait plus". Les premiers modèles font apparaître des sortes de princesses du désert en longues robes prolongées par des traines. Le créateur japonais travaille l'asymétrie sur des robes noires qui semblent tourner autour du corps ou un manteau aux reflets argent dont un pan part en biais. Le noir domine, comme souvent chez lui, mais le rouge ainsi que des bleutés et des orangés ne sont pas interdits. La chanteuse Jane Birkin, dont nombre de chansons composaient la bande son du défilé, est une fan: "Je porte depuis très, très longtemps du Yohji Yamamoto, puisé surtout dans son vestiaire masculin". Un défilé où certaines pièces de la toute nouvelle ligne de Yohji Yamamoto : Regulation ont été présentées. Cette ligne -composée de 33 modèles- s'amuse avec les codes de l'uniforme, pour livrer des "vêtements disciplinés"

Défilé Issey Miyake pap printemps-été 2013, à Paris (septembre 2012)
 (AFP)

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