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Défilés parisiens hiver 2014 : Christine Phung facette la silhouette féminine
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 26/02/2014 09:58
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Les défilés féminins pour l'hiver 2014-2015 ont démarré le 25/02 à Paris. C'est le style graphique de Christine Phung qui raffle mon coup de coeur pour cette 1re journée consacrée aux jeunes créateurs. La créatrice facette ses silhouettes d'imprimés patchwork, bien choisis, pour une collection inspirée par l'architecte Charlotte Perriand.
Shojii Fuji
Christine Phung imagine une femme à la montagne par une nuit noire, sous une voûte étoilée. Elle commence à slalomer entre les sapins, dans la poudreuse. Grisée par sa vitesse, elle a le sentiment que les éléments autour d'elle - les rochers, la neige, la glace, les étoiles, la forêt, les souches d'arbres - l'enveloppent et la portent. Dans cette quête d'introspection et de liberté, elle enfile des vêtements en patchworks de laine cachemire façon marqueterie, des cristaux de neige scintillants, des jacquards tissés de montagnes enneigés, des plumes soudées comme des dentelles de flocon de neige et des robes plissées d'un feu de cheminée imprimé sur soie en digital.
(Shojii Fuji)
La femme ultra-sexy d'Anthony Vaccarello est souvent habillé court, avec du noir et du cuir. Cette fois-ci, le show commence avec un élégant pantalon évasé gris, porté avec un blouson aviateur en cuir noir. La femme Vaccarello se serait-elle assagie ? Pas vraiment, le créateur propose, certes, des pièces pour le jour, comme de beaux manteaux, inspirés du trench, mais sa femme sexy, celle qui ose mettre des jupes noires en cuir très courtes, des robes très moulantes, reste au coeur de son travail. C'est chic, moderne sans être vulgaire.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Tex Saverio s’inspire ici de la collection couture "Exoskeleton". La soie côtoie la maille métallique, les cristaux Swarovski et le galuchat, pour une touche plus luxueuse. Les manteaux sont dotés de grand revers, les jupes trapèzes sont à volants, sans oublier des capes fluides et des pulls oversize. La palette : rouge, bleu, doré et noir. Les découpes au laser et le plissage sont présents.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Chez Cédric Charlier, les femmes aiment porter des pantalons fluides et larges, bien au-dessus de la cheville pour certains. Ici, pas de coupes moulantes. Le créateur a voulu de "l'ampleur", du volume tout en ayant des coupes droites. "Il y a ce côté réconfortant, cocon", dit-il en coulisses. Il y a aussi un côté reptile. "J'ai travaillé avec un photographe, on est parti de vrais peaux de serpents", explique le créateur. Les écailles sont partout, en imprimé ou grâce à de faux cuirs pliés et plissés "pour renforcer cette illusion reptilienne". Des robes en maille brodées de paillettes rappellent encore ces écailles.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Pascal Millet s'est inspiré des actrices mythiques du cinéma Hollywoodien de Cukor, Wilder ou Mankiewicz, en apportant du glamour à un vestaire d'aujourd'hui. On note des sweats immaculés rebrodés de plumes, des manteaux masculins oversized et des jumpsuits élégants. Ici, le bleu ciel se mélange au camel et au blanc, le noir du jour ou du soir est parfois imprimé d'étoiles et les soirées peuvent être vécues en or.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Après avoir présenté sa collection pendant 3 ans à Londres, où elle vit, Corrie Nielsen défile à Paris. "Etre reconnue par les Français dans la mode, être dans le calendrier, c'est un grand accomplissement. A Paris, il y a plus de sélection qu'à Londres", a-t-elle expliqué. A Paris, "il y a un niveau que vous ne voyez pas ailleurs dans le monde". Sa collection "Berceau de l'humanité" est imprégnée d'un univers fantastique. Les couleurs et les tissus sont liés à des personnages mythiques. Le noir, le marine et le prune évoquent l'obscurité liée à Bram Stoker Dracula, inspiré par le Prince de Wallachia, Vlad III. Les silhouettes structurées et les formes sculpturales soulignent la sensualité féminine. Des or doux et des argent apportent une atmosphère de sérénité et de sainteté comme la dévotion et la pureté qui caractérisent l'âme de Jeanne d'Arc.
(Daniel Sims)
(AuteurCHEN YICHUAN)
Comme les saisons précédentes, le créateur français Lucien Pellat-Finet a lancé le coup d'envoi de cette fashion week parisienne. Le 100% cachemire de luxe, un poil provoc’, reste fidèle à lui-même avec ses imprimés feuilles de cannabis. Comme lors de la présentation de la collection masculine, ses bandanas imprimés se mixent dans un patchwork pour un blouson très coloré. La marque connue pour ses cachemires qui fête en 2014 son 20e anniversaire, aime les collaborations avec d'autres artistes. Après Keith Harring Fondation, le designer Keiichi Tanaami, c'est au tour du peintre Jean-Michel Basquiat. Une collection capsule de cachemires et de pulls molletonnés sont produits, avec la Fondation Basquiat, en édition limitée. Ils sont disponibles toute l'année 2014.
(Corinne Jeammet)
(EPA/MAXPPP)
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