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Défilés parisiens hiver 2013 : Léonard poursuit sa cure de jouvence

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Au programme de la 7e journée seulement 10 défilés : Stella Mc Cartney, Giambattista Valli, Paco Rabanne, Emanuel Ungaro et Saint Laurent... Chez Léonard, l'imprimé fleuri -emblème de la marque- cède au fils du temps la place aux imprimés graphiques, dans des tonalités fondues, qui donnent à la silhouette féminine une allure plus tonique.

P. Kovarik / AFP

Pour sa seconde collection chez Léonard, le créateur italien Raffaele Borriello continue sur sa lancée. Sa femme est urbaine mais sexy avec un vestiaire près du corps, mêlant le fluide au structuré. La silhouette Léonard arbore les imprimés emblématiques de la maison comme les tapisseries et feuillages. Les fleurs japonisantes -emprumtées aux kimonos Geisha- sont déclnées dans un camaieu d'or. Le jersey de soie, étoffe de prédilection de la maison, est proposé dans une version laquée. L'effet est celui du cuir, souple et brillant. 
 (P. Kovarik / AFP)
La femme de Giambattista Valli sera souvent habillée en blanc, crème et ivoire ou même en or. Si elle préfère le rose pâle, elle trouvera aussi de quoi assouvir ses désirs, comme par exemple une robe courte asymétrique en mousseline ou un manteau en fourrure. Il y a aussi des "total looks" noirs ainsi que du rouge. Pour le soir, elle pourra opter pour une longue robe noire, couverte de paillettes brodées, avec de la mousseline en ceinture. A moins qu'elle ne préfère une robe plus courte, aux genoux, avec un bustier en fourrure blanche, ceinture large et haute dorée et jupon noir. En manteau, mais aussi en ceinture, en col, la fourrure est omniprésente dans cette collection "très urbaine" selon son créateur. 
 (F.Guillot /AFP)
Chez Emanuel Ungaro, l'Italien Fausto Puglisi a pris le contrepied d'une tendance épurée et sobre, retrouvée chez de nombreux créateurs. Les pois et le léopard dominent la collection, marquée par beaucoup de bleu, marine, turquoise ou électrique. Le créateur a posé des papillons dorés sur les vêtements. Les coupes sont près du corps et les jambes dénudées jusqu'à mi-cuisse. Fausto Puglisi, qui travaille pour sa propre marque en Italie, faisait là sa première présentation pour Ungaro. "Quand on m'a proposé de travailler pour Emanuel Ungaro, j'ai tout de suite accepté. J'aime vraiment Ungaro et quand j'étais petit, je le regardais comme un génie", a-t-il déclaré en coulisses. Cette collection s'adresse à "une femme d'aujourd'hui", qui "voyage beaucoup, saute dans un taxi...", a expliqué le styliste.
	 
 (P. Kovarik / AFP)
Stella McCartney est d'humeur sérieuse avec cette collection, qui démarre avec les fines rayures des costumes d'homme de la City, sur vestes, jupes et pantalons noirs mais aussi sur une robe bustier. Les jupes arrivent à mi-mollet. Si les coupes restent larges, les looks sont plus féminins au fur et à mesure du défilé. Des couleurs apparaissent, avec plusieurs silhouettes violettes et aubergines. La styliste mixe les styles dans des robes aux allures de sweatshirt en haut et qui tombent en dentelle raffinée sur les jambes. Stella McCartney, l'anti-fourrure, se préoccupe de l'environnement, avec par exemple, des semelles de chaussures biodégradables. Le carton d'invitation au défilé donnait le ton: un ours polaire en plastique sur une photo de la banquise en fonte, avec le message "Protect the world's last polar bears" ("Protégez les derniers ours polaires du monde"). 
 (P. Kovarik / AFP)
Hedi Slimane a choisi d'être grunge et de s'inspirer de l'homme pour sa 2e collection chez Saint Laurent. Le look ? Bottes rock, un gilet masculin noir aux manches trop longues, quadrillé en mauve et une robe courte, avec des reflets dorés, petite ceinture blanche sur la taille. L'homme inspire le styliste. En janvier déjà, le styliste français d'origine tunisienne par son père et italienne par sa mère avait présenté une collection grunge lors des défilés masculins. Les "codes Saint Laurent" sont présents ici et là : un noeud, des vestes façon smoking et la robe Mondrian réinterprétée, en version cuir. Le défilé se termine avec un passage en groupe des mannequins toutes en robes courtes en cuir, sans manche, bustier, ou bien avec des fines bretelles. Cette collection tranche avec la précédente. il lui avait été reproché d'avoir rendu hommage à Yves Saint-Laurent mais sans y avoir vraiment ajouté sa signature. Betty Catroux, égérie du couturier disparu, estime qu'Hedi Slimane "a tout compris à l'esprit Saint-Laurent" et qu'ils appartiennent à "la même famille". 
 (M. Bureau / AFP)
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"Les motifs folkloriques de l'hiver russe ont inspiré la création des modèles de la collection" explique le couturier avant d'ajouter : "Le charme des paysages enneigés, la précision des cristaux de neige et la gamme particulière des nuances hivernales sont reflétées dans nos modèles". Ici laine, crêpe de Chine, cachemire s'associent aux mousselines, aux soies froissées et à la dentelle de Chantilly. Le satin duchesse et le taffetas métallisé ainsi que les tissus à effet 3 D sont à l'honneur. La palette est claire : blanc cristallin, gris perle, bleu fumé, beige-crème et écru. La fourrure apporte une note chaude. Les manteaux ou vestes mi-longues côtoient les jupes, les shorts, les pantalons et les chemises portées avec des vestes et vestons souples.
 (P.Verdy)
Pour cette cinquième collection, Jean-Paul Lespagnard s’est inspiré du costume traditionnel hollandais encré dans un terroir marin et des tenues issues de l’univers pop du motocross. Le rapprochement de ces deux mondes donne une collection contemporaine, poétique, symboliquement riche, pratique et confortable. La garde-robe de 100 pièces est accompagnée d’une dizaine d’accessoires qui sondent avec optimisme les richesses de la culture hollandaise: foulards, écharpes, collier, porte clé, coques d’IPhone, cache-oreilles, lanterne écologique et casques de moto.
 (P. VERDY / AFP )
  (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
  (PIXELFORMULA/SIPA)

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