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Défilés parisiens hiver 2013 : la femme sensuelle de Rabih Kayrouz

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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11 créateurs au programme de la 6e journée : Kenzo, Céline, Chloé, John Galliano et Givenchy... La Maison Rabih Kayrouz a retenue toute mon attention avec un vestiaire où l'architecture et la construction du vêtement règnent en maître. Le créateur découvre sa muse, vêtue le plus souvent de robes ou jupes, qui dévoile des pans de peau. Sa femme est sensuelle et aussi très contemporaine.

PIERRE VERDY / AFP

Cette saison, le créateur propose un vêtement qui enveloppe, qui découvre, qui structure, qui libère mais aussi qui habille. Ici les draps unis sont déclinés en feu, bleu, noir et craie qui répondent à l'imprimé buvard. On note des pièces enveloppantes, des jacquard épais et de la maille feutrée ponctuée de coyote et de renard marine. On rêve de s'envelopper dans ce cocoon de douceur ! 
 (P. VERDY / AFP )
Riccardo Tisci chez Givenchy a puisé son inspiration dans l'imaginaire bohémien et le romantisme de l'époque victorienne. Les mannequins ont défilé sur un plateau circulaire en étant accompagnées par la voix d'Anthony (d'Anthony and the Johnsons) avec The Heritage Orchestra. Elles sont apparues la tête couverte d'un bonnet coloré (rose, rouge ou bleu) orné de roses, donnant l'illusion d'une coupe à la garçonne. Le créateur mixe le masculin et le féminin : une chemise à carreaux, façon bûcheron mais près du corps, s'accompagne d'une jupe crayon en cuir, ouverte sur le côté. Il mixe aussi les styles : une veste bomber noire est portée avec une jupe orangée à la coupe travaillée. L'inspiration bohémienne apparaît dans les jupes longues, à volants, et qui mélange en patchwork les tissus et les couleurs. La collection est très romantique, avec des roses par centaines reproduites sur les pulls, les jupes ou les vestes. Le corps est mis en valeur par la transparence des jupes très longues ou des robes. 
 (M. Bureau / AFP)
La Britannique Phoebe Philo a dessiné pour Céline une collection épurée, déclinée dans des couleurs pastels et poudrées : du nude, du rose, du jaune et du gris pâle. "Intimité, douceur, instinct, désir": voilà en quelques mots un résumé de la collection par sa créatrice. Elle habille ses clientes en jupes près des hanches puis évasées, jusque sous les genoux. Les manches des manteaux sont détournées pour devenir un grand noeud devant la poitrine. Elle leur propose aussi une robe en fourrure, sans manche avec un beau décolleté en V qui tombe bas pour être juste sensuel. Et sans transition, apparaissent des silhouettes plus colorées, comme quadrillées, avec du bleu du rouge et du rose sur des manteaux, des jupes ou des vestes.
 (M. Bureau / AFP)
Bill Hayten, l'ancien assistant de Galliano, a proposé un vestiaire des plus sages décliné dans une palette sombre : du noir, du bleu encre, de l'olive, avec quelques impressions jouant sur l'écru et le gris fumé. C'est une garde-robe contemporaine avec peu de volumes. Ici la silhouette est plus disciplinée !
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Chez Kenzo, Humberto Leon et Carol Lim, ont trouvé leur inspiration dans les temples asiatiques. Les mannequins déambulent au RDC de la Samaritaine, ancien grand magasin parisien au style art déco aujourd'hui désaffecté. Les silhouettes luxueuses côtoient des looks casual. L'or en contraste avec le noir domine le début du défilé, où des vestes et manteaux en lurex font briller les silhouettes. "Le bleu est une couleur importante pour nous", indique Carol Lim. Les 2 stylistes new yorkais se sont inspirés du "bleu du ciel" et du "changement de la couleur du ciel qui passe de la nuit au jour puis du jour à la nuit". Ils sont allés en Inde et ont "adoré" les temples hindous. Ils ont voulu "raconter l'histoire de la marque à travers (...) ces temples". Ils ont donc fouillé dans les archives de Kenzo où ils ont trouvé des rubans multicolores. Ils les ont repris sous forme de multiples bandes horizontales pour y reproduire des motifs de temple et surtout le symbole de l'oeil protecteur. Il apparait en gros au centre d'un sweet-shirt noir, sur un long manteau noir mais il est en réalité omniprésent, même minuscule, dans les imprimés. La collection compte des jupes portefeuilles graphiques, courtes ou longues, des manteaux aux manches évasées, des pantalons denim imprimés et beaucoup de cuir, notamment sur les jupes.  
	 
Le Français Maxime Simoens, qui a déjà fait des présentations en haute couture, s'est inspiré du Lac des cygnes pour son premier défilé prêt-à-porter. Les silhouettes sont ajustées. Il y a des jupes corolles et des jupes crayons, avec une taille haute. Il reprend le pied de poule et pose des bandes de cuir sur des vestes en tweed. Le PDG de Dior, Sidney Toledano, a assisté au défilé, le groupe de luxe LVMH ayant pris une participation minoritaire dans la société de Maxime Simoens, pour "promouvoir un jeune talent". "J'ai trouvé que c'était très beau. C'est un couturier, c'est l'école française. Il traduit la couture dans le prêt-à-porter", a-t-il dit à l'AFP. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
La femme Chloé, on l'imagine jeune, jolie, romantique, sage, mais pas ennuyeuse, après le défilé de la styliste Clare Waight Keller. Elle propose un manteau duffle coat posé sur les épaules, un peu comme une cape, des robes chasubles, dont une en cuir, des chemisiers en soie raffinés et boutonnés jusqu'au col. Au niveau des couleurs, elle marie le noir et le blanc dans plusieurs silhouettes. Il y a beaucoup de bleu aussi et une touche de rouge.
 (P. Kovarik / AFP)
Chez le styliste suisse Akris, la femme adopte une silhouette longiligne et tonique. La palette de couleurs est foncée, un rien sévère mais chic. Les touches de transparence apportant un souffle de raffinement sur la garde-robe. 
 (M. Bureau / AFP)
  (P. Kovarik / AFP)
  (PIERRE VERDY / AFP)
 

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