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Défilés parisiens hiver 2013 : époustouflée par l'opulence d'Alexander McQueen
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 06/03/2013 10:18
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Ayant peu de cartons d'invitations pour le 8e jour, j'ai suivi en ligne le défilé d'Alexander McQueen et j'ai été séduite immédiatement par le travail de Sarah Burton. Une collection de 10 robes au volume impressionnant entièrement couvertes de perles et déclinées en blanc et noir. Le vestiaire relève plus de la couture que du prêt-à-porter tant dans son concept que dans son exécution. Magnifique
Inspirée des vêtements éclésiastiques, cette mini collection -présentée dans le cadre de la fashion week- enferme les femmes dans de volumineuses robes aux corsages brodés et aux jupes crinoline... Ce sont des cages dorées dans lesquelles le corps peut être sanglé dans des corsets. Le port est altier : la tête émerge d'une collerette travaillée. Ici la perle est partout : cousue sur la robe, sur le bord de la fraise, dans le treillage des mailles filet des collants et jusque sur la semelle des bottes. Le visage des mannequins est, quant à lui, partiellement caché par des rangs de perles savamment tressés.
(F.Guillot /AFP)
Chez Chanel, 300 petits drapeaux portant le logo Chanel sont posés sur un énorme globe terrestre. "Il y a cent ans, Chanel a ouvert la première boutique à Deauville et aujourd'hui, il y a dans le monde 300" points de vente, s'est félicité Karl Lagerfeld. Les drapeaux sont nombreux en Asie. La collection est "chic et sexy"... "du sexy discret, pas du sexy de sex shop". Les jupes sont très courtes, mais les jambes sont couvertes de bas en cuir, noirs ou blancs, mats, vernis ou même brodés. Le sombre domine les 79 silhouettes, avec du noir, du gris et du bleu marine mais il y a aussi tout un dégradé de rose. Karl Lagerfeld parle de "proportions", de "volume", avec des jupes évasées et de "longueur" pour décrire cette collection. Pour Serge Carreira, maître de conférence à Sciences Po Paris, spécialiste de la mode et du luxe, Karl Lagerfeld a dessiné "une bourgeoise bad girl". "Il réussit la synthèse des tendances de la saison en restant 100% Chanel : silhouettes en tweed ultra structurées, mailles oversized", estime-t-il.
(P. Kovarik / AFP)
Valentino a présenté une collection toute en grâce et en modernité. Les premiers modèles sont apparues en robes très courtes, sévères, unicolores et petits cols blancs sages d'écolière. Puis les robes se sont allongées, colorées, évasées. Broderies, voiles, dentelles délicates, empiècements multicolores: le duo Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli, stylistes de la marque depuis 2008, a joué sur les détails pour révéler la féminité des lignes strictes de ses robes, jupes, manteaux, chemisiers et pantalons. Noir profond, jaune ou rose pâle, rouge vif, longue ou courte, en cuir ou en texture tapis, la robe est glorifiée à cette collection.
Chez Hermès, le styliste Christophe Lemaire a demandé à ses mannequins de prendre un air mystérieux en défilant, pour présenter une collection "intime", "classique", "cool". Elle semble être d'une élégance simple et confortable. La silhouette est longue, avec une taille haute et un petit buste. Il y a beaucoup de jupes en cuir, à mi-mollet ou aux chevilles, portée avec des talons hauts assez larges. Le cuir semble léger et fluide. Les matières sont fabuleuses, comme une peau de veau moirée ou du cachemire. Quant aux couleurs, elles sont assez sombres, mais elles aussi sont douces et intimes.
(F.Guillot /AFP)
Jean-Charles de Castelbajac a fait défiler une quarantaine de modèles glorifiant le tartan aux tonalités écarlates, tandis que les imprimés décalés dont le créateur raffole revisitent le fil de fer barbelé, les lames de rasoirs et les ciseaux d'atelier. Le renard s'invite aussi au premier plan en taille XXL. Ultra british, la femme Castelbajac aura le choix entre des torsades géantes en tricot pour des robes et d'amples et chauds manteaux en plaids frangés. Le perfecto, également taillé dans un plaid, se porte sur une jupe crayon, tandis que la combinaison zippée de garagiste prend des quartiers ultra-féminins dans une version glamour en étamine de laine, tout comme des blousons surdimensionnés, des ponchos et des robes caftans.
(PIERRE VERDY / AFP)
(M.Bureau/AFP)
(M.Bureau/AFP)
La collection de Shiatzy Chen revisite l'essence artistique de la dynastie Tang, en particulier ces céramiques Sancai aux couleurs surprenantes.
(P.Kovarik)
(P. VERDY / AFP )
(F.Guillot /AFP)
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