Cet article date de plus de dix ans.

Défilés parisiens été 2014 : l'alchimie des matières chez Guy Laroche

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Parmi les 11 créateurs défilant la 2e journée de la semaine de la mode, Guy Laroche raffle mon coup de coeur. Ici, les silhouettes épurées s'inspirent de l'amour que porte le créateur à la science fiction. Il donne la part belle aux matières et aux textures d'avant-garde, poursuivant son travail entamé la saison précédente. Fait main et haute technologie sont au service d'une coupe classique.

MIGUEL MEDINA / AFP

Depuis l’esthétique dystopienne de « Metropolis » de Fritz Lang jusqu’à la société ultra-lisse de « Gattaca » d’Andrew Niccol en passant par l’obsession de David Cronenberg pour les espèces imaginaires, c’est un amour de la science-fiction qui anime la collection. Ce désir de futurisme prend vie à travers une exploration technologique, dans le travail des matières, des silhouettes et des textures. D’une fusion de la soie et du polyamide naît un trench-coat moelleux aux courbes organiques, surdimensionnées... De la fibre optique vient piquer une robe droite d’une touche high-tech. Un travail minutieux de broderie, alliant cuir morcelé à de la soie ton sur ton, crée un effet en trompe-l’oeil. 
 (Miguel Medina / AFP)
Les premières silhouettes paraissent sages et même austères, avec des jupes qui arrivent sous le genou, des coupes assez larges, chez Dries Van Noten. Mais très vite apparaît de la légèreté, avec du doré venu réveiller du beige, comme si des feuilles d'or étaient collées sur les vêtements. Puis les volants se font de plus en plus nombreux avec des plissages. Le créateur belge excelle dans les imprimés : de grandes fleurs colorées égayent des vestes noires, des motifs ethniques se déploient, des brillants apparaissent. Il a imaginé cette garde-robe "pour une femme de 2014, mais une femme forte, comme Loulou de la Falaise". 
 (JOEL SAGET / AFP)
  (MIGUEL MEDINA / AFP)
Le britannique Gareth Pugh révélé avec des costumes de théâtre et d'opéra, a présenté une collection très architecturée aux looks futuristes. Les vestes à manches courtes forment des sortes de coques protectrices tandis que les robes portées parfois sur des pantalons fluides, affichent des cols spectaculaires. Le gris, le noir et le blanc dominent avec quelques touches vert émeraude. Le soir, la robe longue se porte avec des manches de fourrure façon grizzly.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le vestiaire du styliste croate Damir Doma, ancien collaborateur des Belges Raf Simons et Ann Demeulemeester, célèbre le style épuré et minimaliste : beaucoup de robes droites d'un blanc immaculé, parfois ajourées de petits cercles. Le short de ville, façon pagne, se fait passer pour une jupe ou une robe dans un parti-pris de découpes structurées. Le noir s'invite sur des robes à la taille marquée par de larges ceintures.Des robes associent lin brut et popeline de coton dans des effets géométriques. 
 (JOEL SAGET / AFP)
  (PATRICK KOVARIK / AFP)
Le Portugais Felipe Oliveira Baptista, qui a déjà présenté une collection très appréciée chez Lacoste il y a quelques jours à New York, a séduit avec sa collection sous son propre nom.  Il s'est inspiré de l'uniforme militaire, de sa "simplicité rigoureuse", puis il l'a détourné. Les silhouettes, souvent monochromes (écru, kaki, beige, bleu touareg), restent très épurées. Les matières, du coton mélangé à de la soie sont légères Beaucoup de looks sont amples mais resserré à la taille. Certains vêtements sont trompeurs: on croit voir un manteau, c'est en fait une robe. "J'aime beaucoup ce côté sobre très fonctionnel (de l'uniforme militaire). Après, c'est la personne qui donne une allure aux vêtements, et pas le vêtement qui déguise la personne", a expliqué le créateur. 
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
Alexis Mabille avec sa collection "Bomb girl", fait défiler combi-pantalon kaki, robe foulard décolletée, blouson sans manche en toile de coton bleu. Le trench, transparent, laisse voir des sous-vêtements noirs; le short kaki se porte avec des bottines de cow-boy; la chemise en soie blanche est ouverte sur la poitrine. "C'est inspiré de Rosie the Riveter, icône américaine libérée très féminine, un clin d'oeil aux pin-up d'Alberto Vargas. Elles ont des seins, des bouches rouges et des démarches de garçon. Ce sont des bombes sexuelles avec un caractère d'enfer. C'est une collection articulée autour du look et de l'attitude", explique Alexis Mabille.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.