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Défilés parisiens été 2014 : Barbara Bui en version denim rock couture
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 27/09/2013 10:14
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
12 défilés au menu de la 3e journée de la semaine de la mode. La styliste franco-vietnamienne Barbara Bui remporte mon coup de coeur quotidien avec une femme en denim rock couture. La silhouette, qui se dessine, est plus douce, plus épurée que d'habitude mais très contemporaine. Le jean, fil rouge de sa collection, est sublimé par un travail de coupes et de mélange de matières. Résultat : so chic!
PATRICK KOVARIK / AFP
"Le Denim est une matière authentique, essentielle et moderne. Je l’ai utilisé pour sa noblesse et sa puissance comme je travaille le cuir. Tout d’abord travailler les volumes par la coupe ou le modelage où les pinces, nervures, surpiqûres et découpes sculptent le corps. Mais aussi prendre la Toile Denim comme un support surface à multiples transformations et ennoblissement, comme une matière vivante usée, lacérée, reliefée jusqu’à être
totalement brodée pour les pièces d’exception" explique la créatrice.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Olivier Rousteing a imaginé "une nouvelle femme Balmain (...) Plus relax, plus sportive". "Elle peut s'habiller en Balmain à 9 heures du matin", a-t-il dit. Elle reste une conquérante, souvent toute en cuir noir, ou bien avec des vêtements qui brillent, ou encore dans de grands manteaux façon bombers. Le styliste revisite aussi le pied de poule, le colorant en bleu et rose, et met en avant le carreau vichy. Il a dessiné des jupes "façon tutu", dit-il, "qui tournent", diraient les petites filles. Elles plaquent le ventre et les hanches puis tombent en volants.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Inspiration Joséphine Baker chez l'Indien Manish Arora. Voic une belle éne énergie positive et sportwear qui retranscrit l'esprit féminin indépendant des années folles. A noter que le créateur indien présente son univers coloré, jusqu'au 30 novembre, dans le pop-up store de la Joyce Gallery (168/173 Galerie de Valois au Jardin du Palais Royal. 75001 Paris). Les bijoux que Manish Arora réalise avec Amrapali au design flamboyant y sont présents.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Alber Elbaz chez Lanvin a donné de la couleur à la fashion week. Il a beaucoup travaillé le lurex et le lamé cette saison, dans des tons très variés: du rose, du rouge, du vert, du bronze ou en plus foncé, du bleu et du noir, et tout cela en brillance. On repère déjà des pièces phare, comme une chemise rouge, une robe qui donne l'impression d'être recouverte d'écailles, d'autres plus classiques avec du néoprène noir.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Calme et douceur au défilé Nina Ricci où la collection est très romantique, avec beaucoup de dentelle et une dominante de blanc. Des brillants viennent égayer une jupe blanche trop sage et des volants sur les chemisiers allègent les silhouettes. Des silhouettes fleuries, bleu et rose pâle, ont également fait leur apparition. Les fleurs, une tendance pour l'été prochain ?
(JOEL SAGET / AFP)
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Alexander Wang a confronté l’intemporalité du style de la maison avec le mouvement contemporain. Les volumes et la précision des lignes Balenciaga sont là mais ils sont déconstruits, découpés, évidés, disloqués. "J'ai voulu débuter avec les archives, un hommage, puis commencer cette saison à vraiment mettre mon empreinte", a-t'il raconté. Il parle d'apporter "une partie de son vocabulaire sportswear". A noter le travail sur les matières : un nouveau « cloqué » appelé le « Crushed », une matière relièfée comme aplatie qui joue avec les ombres et laisse semi-apparaître la peau. Autre exemple : la fusion entre le cuir et la maille, créant une peau en relief. Le cuir peut être brodée, imprimé, tressé ou dans sa version bicolore, lacéré par un micro jet d’eau sous pression. Ici les proportions sont courtes. La palette joue les contrastes, aux noirs et blancs répondent la sensualité des roses ou des verts pastel.
(Monia Feudi)
Chez Carven, les fleurs sont partout. Grosses et très colorées dans le dos d'un manteau noir, en total look sur une jupe et une veste bleues, toutes petites sur une robe noire etc. Guillaume Henry propose une collection très fraîche et donne aussi un coup de jeune au vichy. La fille Carven aura souvent son nombril à l'air l'été prochain! "C'est une collection très mignonne", a dit après le défilé l'acheteuse Maria Luisa Poumaillou, excellente pour détecter les nouveaux talents. "Les robes sont dans l'air du temps tout en ayant leur personnalité", poursuit-elle. "C'est désirable et accessible. C'est bien!".
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Rick Owens a organisé un anti-défilé. On se plaint souvent du manque de diversité chez les mannequins ou de leur maigreur. Le styliste américain a présenté sa collection sur des femmes bien portantes, en majorité noires, qui ont dansé sur des rythmes tribaux, le tout en grimaçant ou avec un air agressif. Les vêtements ? Du cuir, ce qui est fréquent chez Rick Owens. Beaucoup de noir, mais aussi du beige et du kaki très clair. A noter que se tient jusqu'au 29 novembre au Carpenters Workshop Gallery à Londres l’exposition "Prehistoric" du styliste.
(Miguel Medina / AFP)
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