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Défilés masculins : la hippie so chic attitude de Saint Laurent
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 30/06/2014 10:34
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
9 créateurs au menu de la 5e et dernière journée des défilés masculins qui s'est achevée avec le toujours très attendu show Saint Laurent. Changement de cap, cette saison, Hedi Slimane adopte le style hippie des années 70. Cette baba cool attitude est des plus chics. Le créateur, adepte des silhouettes ultra slim, n'y renie pas l'influence rock des précédentes collections. Un mixte des plus Happy.
Les défilés se sont achevés avec Saint Laurent, dont le designer Hedi Slimane a présenté une collection hippie. Revoici les années 70 ! Vestes en daim, ponchos, chemises à fleur, djellaba revisitée, bijoux ethniques, lunettes rondes: Hedi Slimane ne laisse pas planer le doute sur son inspiration. Il en joue aussi, comme avec une veste militaire à franges. Les chapeaux donnent eux un côté folk à la collection, qui se la joue rebelle. Car le défilé est bien signé Hedi Slimane, créateur qui a lancé la mode androgyne dans les années 2000, avec des silhouettes ultra-slim. Les mannequins portent des jeans noirs dans lesquels seuls les hommes ultra-filiformes pourront entrer. Les précédentes collections d'Hedi Slimane pour Saint Laurent étaient très rock et cette influence est toujours présente, avec perfectos et vestes brillantes. Le créateur a invité les copines de l'homme Saint Laurent à défiler. Elles aussi sont des hippies avec leurs robes longues. Le défilé est d'ailleurs dédié à Betty (Catroux) et Loulou (De la Falaise), qui furent deux muses d'Yves Saint-Laurent. "Ca me rappelle des souvenirs avec Yves. A Marrakech, oui", confie-t-elle à des journalistes. Elle "adore" Hedi Slimane, qui est "sans aucun doute le Saint Laurent d'aujourd'hui". Pour Pierre Bergé, la collection est "formidable, comme tout ce que fait Hedi". "Il aborde la mode avec un regard moderne et nouveau", estime-t-il. Est-il tenu à respecter les codes? "Yves Saint-Laurent est mort et il fait ce qu'il veut et comme il veut", répond Pierre Bergé.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
"Pourquoi avoir écrit en gros +YEAH!+ sur un T-shirt?" interroge un journaliste. "Pourquoi pas?" lui répond Sir Paul Smith. Le créateur injecte une bonne dose d'optimisme avec sa nouvelle collection, à coup de rayures couleur arc-en-ciel. "Please, relax. Will you please relax!" lâche-t-il encore, afin d'expliquer l'esprit de ses créations. Des plantes en pot ont été posées sous la coupole de la Bourse du Commerce. On les retrouve ici et là, colorées, sur les vêtements. Les mannequins n'ont pas l'air stressé, en effet. Leurs pantalons et bermudas larges semblent ultra-confortables. La chemisette est ouverte sur un T-shirt coloré, le jogging peut se porter avec une veste. Même en costume, également larges, ils ont l'air cool. Des coccinelles, des bananes, des cannettes avec paille sont représentées sur les habits. Plus sérieux: des chevrons, très années 70, décorent hauts et pantalons. Les tissus se juxtaposent, comme dans une veste qui joue sur le mat et le brillant. Paul Smith a beaucoup utilisé de satin dans cette collection, qui mixe une mode ludique et colorée à des tons plus sombres, du gris au bleu pétrole.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Le D.A. pour la ligne masculine de Lanvin, Lucas Ossendrijver, a créé une collection urbaine dans une palette sombre de bordeaux et de noir. Les premiers costumes du défilé se portent larges, avec de grandes épaules, manches remontées, pour une allure nonchalante. Puis les vêtements se rapprochent du corps, jusqu'à devenir skinny. Enfin, les pantalons larges et fluides, assez sportifs, reprennent le dessus. Lucas Ossendrijver a pensé aux déplacements de l'urbain d'aujourd'hui, à vélo ou en métro. "Cela modifie votre façon de vous habiller. (...) A vélo, on porte un blouson, peut-être un pantalon skinny, on remonte ses manches". "Mais même s'il y a des influences sportswear, c'est toujours élégant. C'est ce que les gens attendent de nous, c'est pour cela qu'ils payent", confie le styliste de la marque de luxe. Il souligne d'un fil blanc les coutures des pantalons et des vestes, pour mettre en avant le travail de tailleur de la maison.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
(Agnès B)
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le maître mot pour cette collection selon la note donnée aux invités est "Happy Mind", garder l'esprit ouvert et penser positif. L'époque décloisonne les genres, hommes et femmes s'imprègent de la mode de l'autre, échangent, complètent leur look avec des pièces de l'autre. Le style de cette collection est inspiré par des vacances aux Maldives, un mélange de bonheur et de luxe.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
C'est une histoire de famille, entre terre et mer. D'un côté, un grand-père tailleur, entouré de vieilles machines à coudre Singer, de l'autre, un grand-père ostréiculteur, toujours en vêtement de travail habillé d’un pantalon de toile, d’une chemise en chambray et d’une lourde veste de travail. Pierre Mahéo, qui n'a pu choisir entre ces deux influences, créé en janvier 2012, Officine Générale. La marque mêle patrimoine du vêtement de travail à des coupes classiques. Chaque détail, chaque poche, chaque surpiqure remplit une fonction et sert le confort de son propriétaire. Le vestiaire combine tailoring workwear et militaire. Les tissus proviennent du Japon, de l'Angleterre ou d'Italie : Oxford, chambray, popeline pour les chemises et vestes en flanelle, toile de laine ou cashmere et coton...
(EPA/MAXPPP)
Le créateur d'origine turque né à Stuttgart, en 1980, qui a grandi à Istanbul, voulait être cinéaste… avec l’envie de raconter des histoires. Pour lui, il n’y a pas de distinction réelle entre la vie, la fantaisie et la fiction : « Je suis intéressé par les contrastes" explique Umit Benan qui a lancé sa ligne éponyme en 2009. Son inspiration trouve ses racines dans cette ville chaotique, pleine de contrastes, qu'est Istanbul. "Je n'aime pas la perfection " dit Umit Benan qui construit, à chaque saison, une histoire fictive autour du personnage qu'il a en tête et des questions qui le touchent. Réponse le dimanche 19 janvier sur les podiums.
(EPA/MAXPPP)
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