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Défilés masculins : Dior conjugue tradition et street art
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 29/06/2014 09:01
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
10 créateurs défilaient au 4e jour de la fashion week parisienne. Kris Van Assche pour Dior remporte mon coup de coeur quotidien avec un hommage appuyé au couturier Christian Dior dont il reprend une lettre dans laquelle ce dernier écrivait "Dans une époque troublée comme la nôtre, nous devons maintenir nos traditions". Le savoir-faire traditionnel est au RDV mais revisité version street art.
FRANCOIS GUILLOT / AFP
Kris Van Assche, le D.A. de Dior homme a retrouvé une lettre du couturier. "Dans une époque troublée comme la nôtre, nous devons maintenir nos traditions", écrivait-il. "En 2014, je trouve cela très approprié", juge le créateur Belge. Ces mots sont imprimés sur des vestes, pulls, jeans... "comme un manifeste". La signature de M. Dior apparaît sur un col de chemise. "Il n'y a rien de mal dans la tradition. Ce qui serait mauvais serait de ne pas la faire évoluer", poursuit Kris Van Assche. Le défilé commence avec des costumes trois pièces. Le créateur formule des propositions pour des hommes différents qu'ils soient "artistes ou hommes d'affaire", qu'ils soient "en recherche d'un savoir faire traditionnel ou très mode". Les références à la marine sont nombreuses, jusqu'au ciré jaune, réinterprété en différentes matières (cachemire, nylon, coton). De grosses rayures barrent pulls et débardeurs. Un costume est proposé en jean délavé. Le défilé se termine avec des pièces plus graphiques, comme des gribouillages colorés d'artistes street art. C'est "une interprétation très libre des pétales de fleurs", si chers à Christian Dior, explique le créateur.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le collectif Études Studio est un studio basé entre Paris et New York, créé en 2012 par les artistes français Aurélien Arbet et Jérémie Egry. Dépassant le projet personnel de designer, Études porte en lui l’énergie d’un collectif qui revendique sa pluridisciplinarité en allant de la mode à l’édition, en passant par la direction artistique. Dans l’air du temps, le collectif Études porte un regard contemporain sur ce qui l’entoure et propose un nouveau lifestyle où la mode dialogue avec l’art.
(Etudes Studio)
Kenzo a rendu hommage à "l'homme français". L'invitation était accompagnée de petites Tours Eiffel, comme celles proposées par les vendeurs à la sauvette dans les lieux touristiques parisiens. Le RDV était donné au pied du pont Alexandre III. "En tant qu'Américains à Paris, nous avons identifié ce qui fait la spécificité de l'homme français", écrivent dans une note aux invités les stylistes Carol Lim et Humberto Leon. "Distingué, impertinent, ludique et toujours aiguisé, son style est immédiatement reconnaissable et produit un effet quasi instantané sur ces millions d'homme qui chaque année visitent Paris", estiment-ils. La collection est décontractée avec une forte présence de tons pastels (rose, menthe, bleu ciel). La Tour Eiffel s'invite sur les vêtements, dans des ronds qui font penser à des patchs. Les rayures de la marinière se cassent dans un style plus moderne. La Cosette de Victor Hugo et la statue de la Liberté sont représentées sur des pulls en maille. Kenzo propose également de grandes parkas, "de celles qu'affectionnent les motocyclistes pour se protéger des aléas climatiques", expliquent les créateurs.
(Coup de coeur pour Ann Demeulemeester au 3e jour des défilés)
L'homme Hermès est décontracté mais chic et discret. La collection semble une nouvelle fois intemporelle, faite de belles matières travaillées avec le savoir-faire de la maison. Le défilé commence avec un costume un bouton, en lin, couleur sable, mais l'attitude ne tarde pas à devenir plus cool. La veste est remplacée par des coupe-vent court en toile ou en agneau. Les blousons en agneau ne passent pas inaperçus. Véronique Nichanian, D.A. de l'homme, a imaginé une chemise à capuche en agneau. Pantalon à un pli, "jogging" ou bermuda, l'homme a le choix. Quant aux couleurs, il préfère le sable, le blanc, l'ardoise mais pour illuminer l'ensemble il opte pour le cumin ou un orange "potiron". Déjà repéré chez Carven et Vuitton, l'orange semble être une tendance lourde pour l'année prochaine.
(PATRICK KOVARIK)
Né en Corée du Sud, Songzio intègre Esmod en 1987. Il lance sa ligne femme en 1992, crée sa ligne homme en 1999, et présente en 2007 sa collection pour la première fois à Paris. Selon lui, la mode masculine s’affranchit des clivages entre l’Orient et l’Occident. Ses créations se distinguent par ses silhouettes ambitieuses et visuelles et symbolisent le voyage qu’un jeune homme effectue pour accomplir ses rêves.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
(EPA/MAXPPP)
La marque coréenne Wooyoungmi vient de nommer Katie Chung, la fille du fondateur et propriétaire de Woo Youngmi, au poste de directeur de la création. Après son baccalauréat ès arts à la Central St Martins de Londres, Katie Chung a rejoint l'entreprise comme D.A. Dans le cadre d'une expansion mondiale, elle apporte une approche dynamique, progressiste et novatrice à la vision créative. Le logo a aussi été redessiné avec les trois lettres Wym.
(Thibault Camus/AP/SIPA)
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Pas de défilé chez Jean Paul Gaultier mais une présentation sur RDV d'une collection inspirée du vocabulaire des années 90. Ici, les couleurs franches et primaires se juxtaposent et affrontent le côté sophistiqué de la dentelle – traité en pois “ trompe l’oeil ” – ou les imprimés. Ces derniers sont nombreux : Marguerite Fondante, une réinterprétation d’une robe de 1995, imprimé Égyptien avec ses hiéroglyphes traités façon BD où les pharaons portent kilt et marinière et leur cartouches sont revisités façon étiquette textile. L’Esprit Memphis, déjà présent dans la gamme de couleurs, se retrouve dans les coupes géométriques des pièces portées en superposition, comme ces tabliers portées sur les pantalons carotte. Le laçage des corsets vient s’appliquer aux jambes des pantalons comme aux manches des bombers. La rayure de la marinière se retrouve sur les tops ou chemises, voire disparait progressivement des costumes tandis que les kilts sont portés version ouverts devant et noués à la taille.
(Gaultier)
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