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Défilés masculins : amour de la photo pour Lucien Pellat Finet
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 26/06/2014 08:42
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Les défilés masculins pour l'été 2015 ont démarré mercredi à Paris. C'est Lucien Pellat Finet qui raffle mon coup de coeur pour la 1re journée où 11 créateurs dévoilaient leurs collections. Le Français, qui fête les 20 ans de sa marque éponyme, propose une mode ludique et colorée ainsi qu'une capsule en collaboration avec le photographe Larry Clark au travail axé sur la jeunesse US à la dérive.
Comme les saisons précédentes, le créateur français Lucien Pellat-Finet a donné le coup d'envoi de la fashion week parisienne. Le 100% cachemire de luxe, un poil provoc’, reste fidèle à lui-même avec une collection où l'on retrouve les thèmes qui lui sont chers : imprimés feuilles de cannabis, motif camouflage... dans une palette colorée mais tempérée. La marque connue pour ses cachemires qui fête en 2014 son 20e anniversaire, aime les collaborations avec les artistes. Après Keith Harring Fondation, le designer Keiichi Tanaami et le peintre Jean-Michel Basquiat, c'est au tour du photographe Lawrence Donald Larry Clark. Résultat : une collection capsule de 5 t.shirts. "C'est un photographe que je collectionne" explique Lucien Pellat Finet avant d'ajouter "C'est sa 1re collaboration avec un créateur. Il est assez provocateur". En effet, ce photographe traduit sans concession la perte de repères et les dérives de l'adolescence. Son travail dégage une force pour un réalisme sans fard. Lucien Pellat-Finet a également créé un pull en cachemire en édition limitée arborant Bart, le fils des Simpsons pour fêter leurs 25 ans. ""Le fils représente pour moi l'éternelle jeunesse" précise le créateur.
(Corinne Jeammet)
La marque est fondée sur l'idée de redessiner les paramètres qui définissent et divisent la mode masculine de la mode féminine. Chaque collection est basée sur la réinterprétation des techniques traditionnelles de confection masculine. Directeur créatif de la marque, Stéphanie Hahn est entraînée par son désir de créer des vêtements avec une attention aux détails et une compréhension de l'artisanat et du luxe moderne. S'inspirant d'un paysage fractal de la lumière et du son, cette collection est éclairée par les couleurs pastel de William Turner, comme le ciel bleu et les tons pâles de mandarine qui jouxtent le beige terreux, le blanc optique et l'éclat industriel de l'argent. Une couture fluide avec des chemises et tuniques aux textiles transparents et opaques. Les quelques silhouettes féminines sont langoureuses avec leurs jupes qui frôlent le plancher, portées avec une tunique sans manches ou un haut de tablier.
(PA/MAXPPP)
L'homme Valentino entend sortir du lot avec un vestiaire "prêt à démonter les règles", selon le dogme proposé par le duo de stylistes Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccoli. La silhouette est souple, décontractée, dans une détente contrôlée et élégante : beaucoup d'imprimés amalgamés dans un faux désordre. Le pyjama s'invite en ville et la chemise se porte sur le pantalon. Le camouflage militaire revient mais dans de belles matières chics, comme des toiles de cachemire et de soie. L'homme pourra aussi se lover dans des blousons de drap brodé de petits papillons ou des trenchs débarrassés de leur boutonnage.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
C'est devenu une signature : Walter Van Beirendonck refuse le noir et le gris. Le Belge, qui a fait partie du groupe des Six d'Anvers, dans les années 80, avec notamment Ann Demeulemeester et Dries Van Noten, a une nouvelle fois imaginé une mode colorée, pop art, qui semble sans limite. Le défilé commence avec de larges pantalons clairs portés avec des vestes aux motifs japonisants: des fleurs sur fond bleu, vert puis rouge. Des boutons remplacent les coutures latérales sur les vestes et les chemises déconstruites. Les premières silhouettes, assez dandy, sont classiques par rapport à la suite du show. Des gueules de requin sont représentées sur un caleçon, une veste, une tunique. De grandes armes barrent le dos de certains mannequins. D'autres préfèreront un chaton sur une tunique, ou bien un ciel bleu qui tombe dans une mer calme. Les mannequins portent des casquettes qui se prolongent d'un aileron ou d'une planche de surf.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Dans les défilés, le premier rang est toujours convoité mais avec le Belge Raf Simons tous les invités étaient logés à la même enseigne : debout. Lumière rouge, musique angoissante... les premiers mannequins font penser à des prisonniers auxquels ils auraient emprunté leurs uniformes. Ils portent une chemise avec un écusson et une photo sur la poitrine, comme un numéro pour les identifier. Raf Simons, qui est éqalement le D.A. de Christian Dior pour la femme, a créé une collection austère. Les tons sombres dominent, les vêtements semblent faits pour le froid. Les hommes dévoilent leurs bras, uniquement, s'ils sont en débardeurs en laine. Eté, vous avez dit été ?
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Julien David, a créé sa propre marque au Japon en 2008. Il reste basé à Tokyo où se trouve son atelier. Le créateur, au style à la fois ludique et artisanal, est diplômé de la Parsons School of Design, école de mode à New York. Le jeune homme a travaillé successivement pour Narciso Rodriguez et Ralph Lauren avant de créer sa propre marque.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
La 2de collection de Glenn Martens en tant que directeur créatif de Y/PROJECT est une mélange surprenant de minimalisme cool des années 90, de pop urbaine, matériaux sportifs et inspirations médiévales qui lui viennent de sa ville natale, Bruges en Belgique. La collection (25 silhouettes masculines et 15 féminines) met l’accent sur la régénération des formes et des constructions combinant nouvelles coupes et nouveaux volumes avec les pièces signatures du label qui révèlent un look urbain et contemporain. La silhouette oscille entre sport, street et sophistication minimale. La palette de couleurs attrape la lumière à travers un jeu intriguant de matériaux réfléchissants, équilibrés avec du jaune vif, des éclairs de blanc et de tons sable. La base des imprimés en soie et jersey de cette saison est un jeu en trompe l’oeil de faux drapés multicolores.
(Y/Project )
Du marine, du noir, du gris. Des pantalons, des pulls et même des cols roulés. On en oublierait presque que la collection qui défile est pour le printemps et l'été prochains. "J'ai eu envie de repenser la notion d'été", explique le créateur Guillaume Henry. "Qu'est-ce que c'est l'été? Une chemise hawaïenne?", interroge-t-il. Pas de fleur dans cette collection, ni de couleur, à part un orange fluo qui réveille deux silhouettes du défilé. Guillaume Henry s'est inspiré des jeunes apprentis boulangers et bouchers qu'il croise "le matin tôt dans les rues en allant travailler". "Ils utilisent des vêtements de sport, fonctionnels. Ils ont une allure cool". Le pantalon de jogging est redessiné pour être plus habillé, au point de se porter avec une veste. Au milieu de mannequins, trois filles défilent, en mini-robe, rappelant que Carven, c'est aussi (et surtout) une marque pour les jeunes femmes.
(PATRICK KOVARIK)
Christophe Lemaire propose un vestiaire idéal, thème unique de ces collections féminines et masculines, qui se compose de pièces essentielles, convertibles, et confortables. Pour son arrivée dans le calendrier officiel de cette fashion week masculine printemps-été 2015, le lauréat de l'Andam (en 1990), dessine un vestiaire monochrome, sage avec une vision pérenne de la mode comme cette chemise zippée en popeline de coton à porter avec un jogging en twill de coton et lin.
(PIXELFORMULA/SIPA)
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