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Défilés féminins : séduite par la sensualité épurée de Damir Doma

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Le créateur croate Damir Doma, qui défile également pendant la semaine de la mode masculine, a retenu toute mon attention lors de cette 2e journée de défilés avec sa femme sensuelle qui avance dans la vie avec nonchalance. C'est un vestiaire sobre et doux, aux matières mixées et aux détails raffinés, qui s'adresse à une femme active et indépendante, qui sait ce qu'elle veut porter.

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Le vestiaire du jeune styliste, ancien collaborateur du Belge Raf Simons, célèbre un style épuré élégant. Il s'adresse à une femme active, indépendante, sensible, naturelle qui sait ce qu'elle veut porter. Ici pas de fashion faux pas : salopette blanche avec bustier noir à larges bretelles, tuniques brodées ton sur ton, gilet en peau avec ceinture blanche et noire, tailleur pantalon en voile rebrodée, jupe coupée genou très fluide, tunique imprimée laquée très graphique, petit perfecto gris sans manche très court, robe en patchwork de tissus… Tout est dans les détails judicieux: oeillets en cuir sur les vestes et les robes, fausse transparence des coton dentelle, les cols et ceintures en maille apportent une touche sportive au vestiaire, de la résille très graphique se veut contemporaine, tandis que les broderies de sequins judicieusement placées sur le bas d'une manche par exemple sont une marque de sophistication. 
 (BERTRAND GUAY / AFP)
Avec des modèles aux formes épurées, parfois rehaussés de broderies en plexiglas, Guy Laroche propose une vision de l'élégance parisienne fondée sur le style et non la mode. Qu'elle soit en cuir souple, satinée, en tissage de raphia, la robe est reine dans cette collection, où bleu marine et jaune poussin dominent la palette. Les salopettes se portent avec un bandeau en guise de soutien-gorge. "Je voulais quelque chose d'assez joyeux et en même temps de très maîtrisé. C'est strict mais joyeux, sexy mais pas sexuel", explique le créateur, né à Paris d'un père sarde et d'une mère suédoise. "L'élégance parisienne, c'est: on mélange, on a son style, et on n'est pas fashion victim."C'est une photo de sa mère, qui a été "le point de départ" de la collection, raconte Marcel Marongiu. "Ma mère avait un sens du style très intéressant. C'était une femme indépendante et une intellectuelle. Elle pouvait porter un jour un jean court associé à un caban de mon père, le jour d'après une petite robe brodée à la taille très serrée. Elle jouait avec tout, elle était tout sauf une fashion victim", confie le directeur artistique de Guy Laroche depuis 2007. "Je n'aime pas la fast fashion.    
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
  (MIGUEL MEDINA)
L'été de Dries Van Noten est peuplé d'héroïnes en vestes scintillantes et de sarouels à rayures. C'est une succession de bermudas, pantalons et robes. Fidèle à son style à la fois chic et bohème, il associe les imprimés et les rayures, les tuniques ultra-légères se portent sur les pantalons. La palette est inspirée du tableau "Ophélie" de l'Anglais John Millais, peintre préraphaélite du milieu du XIXe siècle. "C'est un Songe d'une nuit d'été", commente le créateur en coulisses. La femme qu'il a imaginée "aime les festivals de musique, la nature, elle ne suit pas les règles, elle met les vêtements qu'elle veut". Comme pour rompre le caractère onirique de la collection, les tenues sont assorties à des sandales compensées, blanches, d'aspect sportswear. Dries van Noten les a voulues "très ancrées au sol".
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
La collection Cédric Charlier est faite de féminité, de fluidité, teintée d’une sophistication nonchalante : des décolletés plongeants, des robes suspendues à de fines bretelles, des t-shirts, des bustiers, des jupes aux cascades de plis color block, des carrés fluides pour les jupes, les tops et les robes. La sophistication est apportée par les lignes tailoring brodées sur les vestes et les robes, renforcée par les nœuds et les boules géantes posées sur les claquettes. Les matières sont fluides. Les couleurs sont saturées, du rose au vrai rouge, du lagon au vert émeraude. Les bijoux sont enrichis par des pierres brutes : pyrite, améthyste, cristal de roche.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
  (PATRICK KOVARIK / AFP)
Trench à capuche en fine gabardine de coton blanc inspiré du peignoir de boxeur, combi-short en drapé foulard, smoking-jogging: le Français Alexis Mabille a présenté une collection inspirée directement des vêtements de sport. "Ma femme, son sport, c'est la mode!" proclame le couturier qui revendique une mode frivole, célébrant le sex-appeal et jouant avec la sensualité du corps féminin par des coupes très maîtrisées. Le jour, les robes courtes ou longues se taillent dans de la résille, laissant le corps quasi nu. Le soir, le blouson façon smoking s'associe avec un pantalon taille haute esprit jogging en crêpe blanc.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
En achetant en 2012 la maison Vionnet, la femme d'affaires kazakhe Goga Ashkenazi a saisi la chance qui lui était offerte d'entrer dans le milieu fermé de la mode. Elle s'est attribuée la double casquette de présidente et de D.A mais s'est entourée d'une équipe de designers chargée de rendre ses lettres de noblesse à l'institution centenaire, qui fut longtemps la rivale de Chanel. "La réinvention passe par les matières", assure-t-elle, soulignant que sa collection a été réalisée à partir de 70 tissus différents, dont certains très technologiques. Elle dit "s'efforcer de rester fidèle à l'enseigne" créée en 1912 et dont la fondatrice, Madeleine Vionnet est aujourd'hui encore considérée comme une des plus grandes créatrices de mode française. Fortement influencée par la Grèce antique, Madeleine Vionnet a notamment contribué à libérer la femme de ses corsets. La maison fut liquidée en 1940 mais le nom fut racheté en 1988 par la famille Lummen, qui décida de relancer la marque. 
 (BERTRAND GUAY / AFP)
  (Aganovich)
  (CHEN YICHUAN / IMAGINECHINA)
  (PIXELFORMULA/SIPA)

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