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Défilés féminins : John Galliano apporte sa théâtralité à la Maison Margiela

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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11 créateurs au menu de la 4e journée dont John Galliano pour son premier défilé prêt-à-porter féminin pour la Maison Margiela. Ce show était très attendu par le monde de la mode, curieux de voir le résultat d'une association entre un créateur à l'excentricité purement british et une maison réputée pour son minimalisme, son goût pour la déconstruction des vêtements et le recyclage.

BERTRAND GUAY / AFP

Le show s'est tenu dans une salle toute blanche reprenant une couleur fétiche de la Maison Margiela. Sur un podium au sol réfléchissant ont défilé des silhouettes à l'excentricité chère au couturier britannique de 54 ans : chevelures couleur anis ou poil de carotte, chaussures en fourrure et maquillage multicolore. Dans cette collection qui "célèbre l'innocence", selon le communiqué accompagnant le défilé, "les vêtements interrogent l'idée de conformité". Ici la finesse d'une longue robe noire en dentelle contraste avec des gants rappelant ceux d'une ménagère. Clin d'oeil aux codes de la Maison Margiela, une étiquette blanche se retrouve placée sur le devant d'une robe. Le couturier a aussi exprimé son romantisme avec des silhouettes aux accents rétro, avec des fleurs imprimées sur du velours, des plumes et des chaussures à brides. Galliano s'est abstenu de venir saluer à la fin du défilé, contrairement à ce qu'il avait fait furtivement à Londres lors du défilé couture, en janvier. Une attitude de discrétion conforme à l'esprit de la griffe, dont le fondateur Martin Margiela -qui l'a aujourd'hui quittée-, a toujours cultivé le secret autour de lui.
 (BERTRAND GUAY / AFP)
La collection Chalayan trouve cette saison son inspiration dans le film "Le crime de l'Orient Express", inspiré du roman d'Agatha Christie. Les 13 personnages du film inspirent un dressing contemporain : cachemires de luxe avec fausse fourrure, uniformes du personnel retravaillés en survêtement de cotons, les broderies des sweat-shirts représentent les mouvements d'Hercule Poirot dans le train, des jacquards imprimés représentent le train sous la neige.
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
"Une myriade de couleurs diffractées dans l'infinie géométrie des prismes, tel un kaléidoscope géant". C'est ainsi que la maison japonaise Issey Miyake définit le dernier opus du styliste Yoshiyuki Miyamae. Sur la musique live d'Ei Wada accompagné de la voix cristalline de la chanteuse Chiyako, le show démarre par des assemblages de jupes, châles et ponchos destructurés. Sur le sol noir laqué les manteaux amples succèdent aux tuniques souples, aux lignes ondulées et aux robes bouffantes taillées dans des matériaux modernes où l'on entrevoit la technologie. Le designer a reçu en décembre 2014 le prix pour l'innovation pour le développement de la technique 3D Steam Strech. Les couleurs sont le plus souvent froides et automnales, qui alternent avec les gris, pourpres ou violets foncés. La griffe reste fidèle à ses plissés ainsi qu'à ses motifs géométriques, les plus utilisés étant les chevrons et les kaléidoscopes rouge et bleu. Le show s'achève avec une quinzaine de mannequins, tournant sur eux-mêmes. Elles défont leur ceinture qui s'ouvre alors en corolle pour devenir une jupe. Un kaléidoscope de couleurs qui met de bonne humeur. 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Combinaisons en maille, cuissardes en vinyle : pour le défilé Dior, le créateur Raf Simons a repris les thèmes de sa collection de haute couture puisant dans les années 50 à 70 et la science-fiction. "Je voulais une collection qui traite de nature et de féminité de façon différente, loin du jardin et des fleurs, vers quelque chose de plus libéré, de plus sombre, de plus sexué", explique, dans une note distribuée avant le show, le créateur belge qui continue à interpréter l'héritage de la maison. Ce côté plus sauvage, Raf Simons le traduit avec des imprimés animaliers stylisés et des fourrures de renard. Les pantalons de tailleur, courts, se portent avec des boots en vinyle aux couleurs vives, avec des talons transparents.  
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  (MIGUEL MEDINA / AFP)
On ne pourra pas reprocher à l'Américain Alexander Wang de ne pas respecter les codes de la griffe centenaire Balenciaga. Dans la collection, on retrouve les lignes tonneau, au dos arrondi, les manteaux ou les blousons qui enveloppent le haut du corps, les robes tuniques sans manches. Autant de formes qui font l'ADN de l'enseigne, aujourd'hui joyau du groupe Kering (ex-PPR). Les coupes sont toujours féminines et la taille mise en valeur. Les jupes sont asymétriques, droites ou fendues sur le devant, parfois en deux pans différents reliés entre eux par des agrafes. Ces mêmes agrafes que l'on retrouve le long de la couture des pantalons. Peu de couleurs, si ce n'est le gris et le noir parfois rehaussés de petites touches de rose et de turquoise. 
 (IAN LANGSDON)
Selon le communiqué remis aux invités, la collection Andrew GN est "l'histoire d'une noble famille devenue un peu bohémienne. Au bord du canal, les longs mois d'hivers sont froids et humides. pour se tenir chaud, tappiseries et tapis qui faisaient la splendeur de cette demeure sont transformés en manteaux douillets et enveloppants. Les brocarts précieux, les soieries brodées, les riches passementeries (...) sont métamoprhosées en robes et blouses". 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le jeune créateur Jonathan Anderson continue de rajeunir l'identité de Loewe, la marque espagnole de maroquinerie et de prêt-à-porter. Le cuir est omniprésent dans cette collection qui emprunte aux années 1980, avec des lunettes fumées, des sous-pulls et des blousons courts à manches volumineuses. Le pantalon large se décline en différentes matières, en gris chiné ou en vinyle. A noter, des robes tuniques et des jupes plissées métallisées. Accessoires omniprésents, les ceintures sont faites de cercles enchaînés.
 (BERTRAND GUAY / AFP)
  (DR)
  (BERTRAND GUAY / AFP)

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