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Défilés féminins : en phase avec l'optimisme de JC de Castelbajac

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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10 défilés au menu de la 8e journée et une belle bouffée d'optimisme et de vitalité avec Jean-Charles de Castelbajac. Sa collection sportswear, confortable et fonctionnelle est déclinée en couleurs franches et toniques. Le créateur, qui a recruté lors d'un casting sauvage réalisé dans le métro ou les rues de Paris des mannequins non professionnels, a affirmé : "C'est mon défilé le plus touchant".

BERTRAND GUAY / AFP

Jean-Charles de Castelbajac tourne la page de l'imagerie militaire ou l'imaginaire du dessin animé qui lui ont inspiré nombre de ses dernières créations. Intitulée 74 sud, cette collection donne la part belle aux formes géométriques associées aux couleurs primaires color blocks emblématiques du style Castelbajac : jaune, bleu, rouge, orange, blanc. Les imprimés disparaissent au profit de formes sixties. Les pantalons, shorts ou salopettes dominent pour des silhouettes acidulées où vêtements et accessoires ne font qu'un comme lorsque de grandes poches rectangulaires sont plaquées sur les tuniques. "Dans un monde submergé par un tsunami d'images, il faut inventer une nouvelle élégance, plus fonctionnelle. Je veux créer une garde robe moderne", a déclaré le styliste. Autre nouveauté: le recours à des mannequins non professionnels qu'il a recrutées lors d'un casting sauvage réalisé en trois semaines dans le métro ou les rues de Paris. "Certaines sont des filles de mes amis, d'autres sont étudiantes ou caissières mais toutes sont les représentantes de la parisienne d'aujourd'hui", a précisé cet amateur - et collectionneur d'art - qui a côtoyé les peintres Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat. "C'est mon défilé le plus touchant", a-t-il conclu
 (BERTRAND GUAY / AFP)
Junko Shimada a fait défiler ses mannequins au milieu d'une installation de Marcoville. De son passé de décorateur de spectacle, ce dernier a conservé le goût de la mise en scène et des installations spatiales. Aujourd'hui, il se consacre au travail du verre. Pièce centrale de cette présentation, une installation constituée d'un banc de sardines en verres très aérien. Les jeunes femmes frôlaient cette installation pendant le défilé, émettant une petite musique cristalline des plus douces. La créatrice s'immerge, cette saison, dans le monde du silence. Poissons, coraux, algues et créatures imaginaires et fantastiques deviennent une source d'inspiration. Ces nageuses d'or et d'argent sont réchauffées de maxi pulls ajourés en coton, lin ou mohair. A moins qu'elles ne préfèrent la combi short, la marinière et les impers bulles de perles sur filet et Nylon transparent. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Avec pancartes et hauts-parleurs, Karl Lagerfeld a organisé une manif "féministe mais féminine" aux airs de mai 68 pour présenter une collection pleine de gaieté, en réaction à une époque jugée rétrograde. Le couturier avait planté le décor dans une rue typiquement parisienne, reconstituée sous la verrière du Grand Palais. Des photos géantes d'immeubles haussmanniens encadraient le podium. Le défilé commence dans une explosion de couleurs façon aquarelle psychédélique puis la palette redevient plus sobre, avec des ensembles blancs, noirs et marine. Au final, les mannequins emmenées par le couturier sont armées de pancartes bleu, blanc, rouge. "Divorce pour tous", réclame une pancarte, en réponse aux manifestants contre le mariage gay. "Be different", "Make Fashion Not War", proposent d'autres panneaux, clins d'oeil aux mouvements de contestation des années 60. En coulisses, le couturier a rendu hommage au "vent de liberté" qui soufflait en mai 1968 en France. "Aujourd'hui, tout est interdit, le politiquement correct a tout détruit (...) Les gens sont devenus bien plus bourgeois depuis", juge-t-il. "J'ai trouvé que c'était le moment d'insister (sur ce message) à nouveau, spécialement en France. "Ma mère était une féministe", raconte encore Karl Lagerfeld à l'AFP. Cette collection, il l'a voulue pleine de "gaieté et d'espoir" et plus "mode de vie que mode ". 
 (PATRICK KOVARIK)
  (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  (MIGUEL MEDINA / AFP)
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La griffe italienne délivre une collection tout en légèreté avec des robes sophistiquées, souvent vaporeuses. Valentino Garavani avait fait ses adieux au monde de la mode en 2007, après avoir fêté les 45 ans de sa maison de couture. Depuis c'est le duo Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli est à la tête de la création de la maison de couture. Droites ou marquées à la taille, décolletées ou dos nus, les robes légères jouent toujours la transparence et se parent, parfois, de larges volants aériens. Broderies et dentelles marquent l'ensemble d'une touche de romantisme. Les tons sont délicats, dominés par les dégradés d'ivoire, de beige ou de champagne, parfois relevés de fils d'argent et d'or. Mais la collection ose aussi la couleur, avec quelques carmins ou bleus nuit, ainsi que les imprimés à fleurs ou les motifs de tapisserie. Chez Valentino, l'élégance est à la fois sage et sensuelle, voluptueuse et glamour.
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
La collection intitulée Splendeurs sous-marines donne le ton avec la vibrante beauté de cette vie aquatique, ses couleurs et coquillages, l'éclat de l'écume des vagues et des perles, les larmes des sirènes. La collection commence en noir et blanc en s'inspirant des dessins originaux des "Contes de la Montagne et des Mers", elle s'épanouit ensuite en une fantaisie de couleur du monde marin. La silhouette est graphique, avec ses vêtements tressés, ses superpositions, ses coupes géométriques, ses tops courts, ses drapés, ses transparences et ses empiècements. 
 (BERTRAND GUAY / AFP)
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