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Défilés féminins : emballée par les supers héroïnes de Tsumori Chisato

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
11 créateurs au programme de la 5e journée et le show qu'il ne fallait pas rater était celui de Tsumori Chisato. Friande d'univers oniriques, la créatrice japonaise a convoqué des supers héroïnes pour habiller sa collection. Résultat : un vestiaire coloré et vivant, graphique et énergique pour une garde-robe aux coupes droites et sophistiquées. Amazing !

MIGUEL MEDINA / AFP

La crĂ©atrice japonaise Tsumori Chisato et sa super hĂ©roĂŻne nous emportent dans un manga haut en couleurs ponctuĂ© d'aventures tout droit sorties de son imaginaire. Des imprimĂ©s mangas en noir et blanc se mĂȘlent aux couleurs franches des comics des annĂ©es 60 et dont le graphisme et l'Ă©nergie rythment une garde-robe aux coupes droites et sophistiquĂ©es. Des flammes habillent des manches, se devinent sur des bas et Ă©voquent le costume de super hĂ©ros. La crĂ©atrice s'investit de supers pouvoirs : elle se met en scĂšne dans les cases de sa propre bande dessinĂ©e oĂč les bulles se posent sur des cols et des revers de veste. Costumes punchy, perfecto rock et tailleurs plus sages sur lesquels s'impriment des ovnis et pizzas volantes pour un vestiaire colorĂ© et vivant.  
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
  (BERTRAND GUAY / AFP)
AprĂšs prĂšs de six ans chez Carven, Guillaume Henry a, pour sa premiĂšre collection chez Nina Ricci, conçu un vestiaire Ă  la fois sophistiquĂ© et dĂ©contractĂ©. Les robes, transparentes en dentelle ou recouvertes de paillettes, ont des coupes simples et droites. Elles s'arrĂȘtent sous le genou, comme les jupes qui s'accompagnent de hauts Ă  la forme de t-shirts, sans souligner la taille. Des bracelets dorĂ©s Ă  franges dĂ©passent des manches, qui se portent longues. La palette sobre, noir, marine, camel, blanc, ivoire, s'enhardit soudain avec un rouge Ă©clatant sur une robe de paillettes. "Les mots qui m'apparaissent les plus immĂ©diats quand je pense Ă  Nina Ricci, c'est simplicitĂ©, Ă©lĂ©gance et sophistication", a dit Guillaume Henry Ă  l'AFP aprĂšs le show, auquel a assistĂ© l'actrice Laetitia Casta, Ă©gĂ©rie du nouveau parfum de la marque, L'Extase. "Mais la sophistication ne veut pas dire dĂ©coration, donc c'est traiter les matiĂšres nobles de la mĂȘme façon que les matiĂšres pauvres, ne pas faire exister de frontiĂšre entre le jour et le soir", commente le directeur artistique. ÉlĂ©ment "incontournable" de la maison Nina Ricci (propriĂ©tĂ© du groupe espagnol Puig), la dentelle est travaillĂ©e dans "sa plus grande simplicitĂ©", souligne-t-il. "La dentelle pour moi ne veut pas dire nĂ©cessairement romantique".
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Du cuir! La femme Mugler imaginĂ©e par le crĂ©ateur David Koma est vĂȘtue de tenues courtes et prĂšs du corps, unies : noir, blanc, marine. Le GĂ©orgien basĂ© Ă  Londres, directeur artistique de Mugler depuis fin 2013, s'est inspirĂ© de "l'intelligence artificielle" pour son deuxiĂšme dĂ©filĂ© pour la maison. Des puces et circuits informatiques s'impriment sur des robes et des hauts, leur apportant une touche futuriste. Des robes courtes aux coupes nettes sont ponctuĂ©es d'oeillets cerclĂ©s de mĂ©tal qui laissent entrevoir la peau.
 (BERTRAND GUAY / AFP)
  (PIXELFORMULA/SIPA)
A 73 ans, Vivienne Westwood montre qu'elle est toujours punk. Son show s'est tenu dans un dĂ©cor de fĂȘte dĂ©jantĂ©e, avec des rideaux Ă  lamelles mĂ©tallisĂ©es, tandis que rĂ©sonnaient en live les hurlements d'un groupe, installĂ© en bout de podium. "Unisexe!" proclame la note qui accompagne le dĂ©filĂ©. "Des pantalons pour les femmes, oui! Des robes pour les hommes, identiques Ă  celles que portent les femmes? Chiche!" Les repĂšres traditionnels se brouillent sur le podium, oĂč dĂ©filent des hommes vĂȘtus de mini-jupes, de jupes Ă  franges, des manteaux cintrĂ©s et des femmes portant des costumes trois piĂšces ou des vestes amples d'allure masculine. Les imprimĂ©s se mĂ©langent, fleuris, gĂ©omĂ©triques, tigrĂ©s dans une collection qui joue les (dis)proportions, avec des vestes aux larges Ă©paules, et des couvre-chefs enflĂ©s comme de hauts de forme Ă  bouts ronds. Le show s'est achevĂ© par des robes Ă  corset dĂ©structurĂ©es et un extravagant couple de mariĂ©s. 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
La collection Elie Saab s’ouvre sur des silhouettes structurĂ©es presque militaires, Ă©voluant vers des formes inspirĂ©es de la nature et des feuillages miroitants. StructurĂ©es par des Ă©paules et des tailles marquĂ©es, les manteaux en tweed, cols officier, boutons d’or campent une allure masculine. Des tonalitĂ©s vert sapin, mousse et rouge Ă©carlate Ă©voquent cette nature naissante puis la lumiĂšre s’invite par touches sur des ceintures dorĂ©es. La dentelle se texture d’écorces et de bourgeons. Des feuilles rebrodĂ©es se dĂ©tachent sur un jacquard. DĂ©multipliĂ©e pour former un motif gĂ©omĂ©trique, une canopĂ©e vĂ©gĂ©tale habille les silhouettes. Dentelles et panneaux flottants libĂšrent en transparence les jambes et les dos. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
  (MIGUEL MEDINA / AFP)
  (PIXELFORMULA/SIPA)
  (DR)
La crĂ©atrice propose des vĂȘtements prĂȘts Ă  enfiler avec des mĂ©langes de couleurs dissonantes et des touchers que tout oppose pour un vestaire composĂ© de manteaux en laine bouclette Ă©crassĂ©e, en robes chemises boutonnĂ©es d'oeillets mĂ©talliques, pantalons Ă  maxi poches, pulls Ă  cols cheminĂ©e. 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)

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