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Défilés féminins : élégants premiers pas de Nadège Vanhée-Cybulski chez Hermès
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 10/03/2015 09:14
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
10 créateurs au menu de la 7e journée dont le show Hermès, un des événements les plus attendus de la Fashion week. Pour cette première collection, Nadège Vanhée-Cybulski a respecté les codes du sellier avec un vestiaire au chic intemporel où le bleu marine était roi. On craque pour ce vestiaire chic et intemporel !
BERTRAND GUAY / AFP
Pour sa première collection chez Hermès, Nadège Vanhée-Cybulski a respecté les codes du sellier avec un vestiaire au chic intemporel où le bleu marine est roi. Le monde de l'équitation était au coeur du défilé : blouson et parka matelassés à la façon d'un tapis de selle, salopettes et capes constituent la garde-robe. Les matières qui font la renommée du fabricant du sac Kelly et des carrés de soie sont présentes aussi : cuir, veau, chèvre, crocodile, cachemire double face, vison... "Je suis une inconditionnelle des matières", commente Nadège Vanhée-Cybulski, expliquant avoir "travaillé la soie de diverses façons: en tailleur, en robe, en maille". Côté palette, le bleu marine domine, à côté du rouge tomette ou du beige et s'enhardit avec du jaune vif. La créatrice de 36 ans, qui a remplacé Christophe Lemaire à la tête de la mode féminine, dit avoir pris le relais avec "une certaine liberté et spontanéité". "Bien sûr j'ai respecté les codes d'excellence de la maison Hermès mais j'ai aussi choisi des matières un peu plus inattendues, comme une pure laine mérinos qui peut être aussi chic qu'un double face cachemire", dit cette jeune femme passée par les studios de création de la Maison Margiela, de Céline puis de The Row, la marque des actrices américaines et soeurs Mary-Kate et Ashley Olsen. Elle est sortie diplômée en 2003 de l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. La femme vue par Hermès "n'est pas uniquement française", souligne-t-elle. Le choix des mannequins, blancs, noirs, asiatiques, incarne cette diversité. "Nous sommes dans un nouveau monde, où les échanges sont plus fréquents au quotidien. Je dessine pour une femme cosmopolite et pour toutes les femmes", dit-elle.
(BERTRAND GUAY / AFP)
Deux fois vainqueur du prix Andam, Lutz Huelle qui a lancé sa marque éponyme en 2000 revient dans le calendrier après plusieurs saisons d'absence. Il définit son approche à la mode comme une "recontextualisation" du vestiaire visant la création d'une identité qui est multiforme, conceptuelle et personnelle. Pour son retour sur les podiums, il fait briller la femme par touches discrètes : il pulvérise de l'or sur une peau lainée, froisse une soie et l'imprime de feuilles d'or, utilise des épingles à nourrice comme des broderies ou des éclaboussures de peintures cousues d'or.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Au Carreau du Temple, chef-d'oeuvre parisien du XIXe, longtemps marché du "vêtement populaire pour les petites bourses et les coquets", la maison Saint Laurent a fait défiler un régiment de rockeuses sexy, fans de heavy metal. Hedi Slimane, directeur de la création de la griffe, a imaginé une femme déterminée en version rock'n roll, affichant haut ses jambes comme ses collants déchirés ou ses leggings en cuir lacérés. Saint Laurent décrète le port de la mini jupe gonflée de tulle en plein hiver, sous des trenchs de cuir. La griffe milite aussi pour des allures toujours plus masculines en détournant le complet masculin, sans oublier la cravate. La cape et la veste queue de pie, font leur retour.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Stella McCartney a présenté une collection hommage à la "liberté" et à la "sensualité". Aux lignes simples et fluides sont associées des silhouettes aux manches, pantalons ou ourlets ultra-longs. Les robes noires, aux épaules étroites et à la taille marquée, complètent un dressing aux coupes masculines et près du corps. Écologiste de la première heure, Stella McCartney exclut toujours fourrure et cuir de ses collections. Mais la fausse fourrure est bien présente sous la forme de manteaux à poils longs, noirs ou ivoire. En soirée, la femme porte une robe sans bretelles, noire et blanche, à la taille bien marquée.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Chez Sonia Rykiel, "la beauté est réflexion, dialogue avec le miroir". D'où un défilé réfléchissant et glamour à la boutique du boulevard Saint-Germain, entre rayonnages de livres et colonnes miroitantes. C'est dans cette ambiance de café littéraire, très "Nouvelle Vague", que la directrice artistique nommée en 2014, Julie de Libran, a proposé une collection mêlant "des surfaces, dures, éclatantes, qui réfléchissent la lumière, aux textures chaudes, douces et sombres qui l'adsorbent". Les silhouettes sont longues et élancées et les coupes, fluides et sensuelles, sont une ode à la féminité. Elles portent des cols roulés marine, des tailleurs pantalons sexy, ou des robes longues aux dos nus vertigineux. La fourrure se décline en pelisses ou en manteaux à poils longs. Les empiècements sont partout, même sur les fourrures et les couleurs automnales dominent. "Faux noirs" sur les velours, matière chère à l'enseigne, les teintes sont en réalité marron, bleu ou vert "et révèlent leur vraie nature quand la lumière les touche sous un angle bien précis". La rayure est aussi une signature forte de la saison.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Fidèle aux codes de la maison Sacai, la styliste japonaise Chitose Abe aime mélanger les genres, les coupes et les matières jusqu'à créer des vêtements hybrides. Elle l'a prouvé une nouvelle fois : les silhouettes sont affûtées, à la fois souples et structurées, modernes ou vintage. Elles croisent blousons de cuir zippés très streetwear et jupes ou robes à volants. La laine est très présente, en pulls ou en robes, parfois mixée avec d'autres tissus. La fourrure accompagne les looks, où blanc et noir dominent, mais se contente d'entourer le cou, les poignets ou la taille.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Pattes d'éléphant, imprimés graphiques, aplats oranges, paillettes acidulés... selon Giambattista Valli, l'hiver célèbrera les années 70 avec un vestiaire aux accents ultra féminins, devenus sa signature. Le couturier italien superpose robes et pantalons pour des total looks confortables. Giambattista Valli propose aussi des manteaux grizzly, des vestes courtes sur des jupes à mi-cuisses portées avec de hautes bottes lacées. Dans un esprit japonisant, les fleurs s'invitent brodées ou imprimées sur les pantalons fluides qui cachent les chaussures. A l'heure du cocktail, à noter des combinaisons-pantalons amples en soie, resserrés à la cheville.
(BERTRAND GUAY / AFP)
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
A 18 ans Esteban Cortazar est devenu le plus jeune designer participant à la Fashion week de New-York. A 23 ans, il occupe le poste de directeur artistique de la maison Emmanuel Ungaro pendant 2 ans. Il travaille, ensuite, en partenariat avec Net-à-Porter pendant deux saisons : sa collection est alors disponible en boutiques peu de temps après avoir été présentée à la presse pour répondre aux nouveaux comportements des consommateurs qui souhaitent acheter les produits au moment ou ils les voient sur le podium. Cette marque connue pour son prêt-à-porter et ses accessoires a participé déjà présenté sa collection printemps-été 2015 en octobre 2014. Mais cette-fois-ci, elle intègre le calendrier.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
(PATRICK KOVARIK / AFP)
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