La maison Kenzo se sépare de son directeur artistique Felipe Oliveira Baptista
Grand prix du Festival de mode de Hyères en 2002, Felipe Oliveira Baptista a créé sa maison en 2003 et a reçu à deux reprises le prix de l'Association Nationale pour le Développement des Arts de la Mode. De 2010 à 2018, il a assuré la direction artistique du groupe Lacoste qu'il a contribué à relancer.
Le directeur artistique de Kenzo, le Portugais Felipe Oliveira Baptista, quittera ses fonctions fin juin, deux ans après sa nomination, a annoncé le 26 avril la maison Kenzo.
"Le contrat entre Kenzo et Felipe Oliveira Baptista arrivera à son terme à la fin du mois de juin 2021, date à laquelle il quittera ses fonctions", indique dans un communiqué la maison fondée en 1970 par le Japonais Kenzo Takada, décédé du Covid en octobre 2020.
Une dernière collection hiver 2021-22 hommage au fondateur
"Je suis très honoré de m'être mis au service de cette magnifique maison, de l'héritage de son fondateur Kenzo Takada, et je tiens à remercier mes équipes pour leur talent et leur implication", a réagi Felipe Oliveira Baptista, 45 ans, originaire des Açores et diplômé de l'université d'art et de design Kingston de Londres.
Le 26 mars dernier, le styliste portugais a souhaité rendre hommage à l'énergie contagieuse et à l'esprit libre et visionnaire de Kenzo Takada, le créateur de la maison, avec un film de dix minutes consacré à la collection automne-hiver 2021-22 célébrant l’éveil de la nature, l’épanouissement des couleurs et le sentiment d’optimisme qui accompagne les nouveaux départs.
Depuis son arrivée en juillet 2019, le Portugais a mis sa première collection pour Kenzo sous le signe de "post-sportwear" pour les nomades urbains chic avec comme imprimé-phare un tigre géant, tiré des oeuvres de Julio Pomar, peintre lisboète néoréaliste. Une autre collection, présentée lors d'un défilé en septembre 2020 devant des invités, a revisité la tenue d'apiculteur avec voiles et chapeaux.
"Une mauvaise nouvelle pour la marque", commente Le Figaro en regrettant le départ du styliste qui voulait rendre à la maison sa "dimension créative". "Mais les temps ont changé et la crise sanitaire tend à replier les marques de mode sur des aspects plus commerciaux".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.