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5 ans après le drame du Rana Plaza, la Fashion Revolution poursuit son combat

Le 24 avril 2013 à Dhaka au Bangladesh, les ateliers de confection textile du Rana Plaza s'effondrent causant la mort de 1 133 personnes et faisant 2 500 blessés. Chaque année, à la date anniversaire, le Fashion Revolution Day est célébré à travers le monde prônant plus de transparence et d'éthique dans la mode. Depuis 2017, l'événement s'est étendu sur une semaine du 23 au 29 avril 2018.
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Slogan who made my clothes + Le drame du Rana Plaza en 2013
 (DR + Sipa)

Chaque année, à la date anniversaire de cette tragédie, le Fashion Revolution Day est célébré dans plus de 92 pays. À l'initiative de la créatrice de mode Carry Somers, le collectif Fashion Revolution incite chacun à consommer la mode autrement, à s'interroger sur ceux qui la fabriquent et à réfléchir aux atteintes portées à l'homme et à l'environnement tout au long de ce processus complexe impliquant de nombreuses opérations de par le monde.

Historiquement le Fashion Revolution Day était célébré sur une journée le 24 avril. Depuis 2017 l'événement s'est étendu sur une semaine et se tient du 23 au 29 avril 2018. 

Le Fashion Revolution Day exige plus de transparence

Fashion Revolution France propose aux consommateurs d'interroger leurs marques sur l'histoire des vêtements qu'ils portent. L'objectif de cette campagne mondiale est d'exiger la transparence en incitant ceux qui consomment la mode à se demander qui a fait leurs vêtements, à imaginer le chemin qu'ils ont suivi depuis le cultivateur de la matière première, jusqu'au confectionneur et au distributeur en passant par le filateur, le tisseur et l'ennoblisseur. Et à poser la question à leurs marques préférées via les réseaux sociaux. 

Chaque jour de la semaine, chacun est invité à choisir une pièce dans son dressing, à se prendre en photo avec l'étiquette apparente et à interpeller la marque en postant la photo sur les réseaux sociaux avec le hashtag : #WhoMadeMyClothes.

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Paris s'engage pour la mode éthique, ce 24 avril

- Tour Saint-Jacques : exposition "Les vies brisées du Rana Plaza" du photographe Jean François Fort,
- 17h30 (36, rue Beaurepaire) : marche commémorative entre le Canal Saint Martin et la Maison des Canaux,
- 19h (6 quai de la Seine) : lancement de la Fashion Revolution Week.

Le Bangladesh commémore les 5 ans de la tragédie du Rana Plaza

Des centaines de personnes ont commémoré mardi 24 avril au Bangladesh le cinquième anniversaire de l'effondrement de l'atelier de confection Rana Plaza qui avait tué 1.130 personnes le 24 avril 2013.

Rescapés et proches des victimes ont déposé des gerbes de fleurs devant le mémorial en béton représentant la faucille et le marteau, érigé à l'emplacement de la tragédie, en périphérie de la capitale Dacca. Le bâtiment, à l'intérieur duquel 3.500 ouvriers se trouvaient lorsqu'il s'est affaissé, servait de lieu de fabrication de vêtements pour de grandes marques occidentales. 
Commémoration au Rana Plaza, avril 2018
 (STR / AFP)
Des cortèges syndicaux ont défilé pour réclamer le jugement des responsables de l'accident. Le propriétaire du Rana Plaza, Sohel Rana, et des responsables de l'usine et des inspecteurs du travail sont poursuivis par la justice mais aucune condamnation n'a encore été prononcée. 

La course à la diminution des coûts de production

Dû à un non-respect de normes de sécurité, le drame du Rana Plaza a mis en lumière la face sombre de la sous-traitance des grandes marques occidentales, conséquence de la course à la diminution des coûts de production dans une économie mondialisée.
Le drame du Rana Plaza en 2013
 (A.M. Ahad/AP/SIPA)
Pays pauvre d'Asie du Sud, le Bangladesh est une destination phare de la sous-traitance de l'industrie textile en raison de salaires parmi les plus bas du monde. Le secteur y emploie quatre millions de personnes. Selon des sociétés spécialisées, la sécurité des usines bangladaises s'est améliorée depuis 2013 mais un groupement d'une centaine d'enseignes européennes a averti que "d'importants problèmes de sécurité potentiellement mortels persistent" au sein des 4.500 ateliers textiles du pays.

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