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2e journée des défilés parisiens : des marques plus affûtées sur les podiums

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet + Louise Wessbecher
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Publié
Temps de lecture : 5min
Le rythme est un peu plus soutenu mais ce n’est pas encore l’heure des marques poids-lourds pour lesquelles les invités se disputent une invitation. Mais déjà les fashionistas retrouvent quelques marques aux lignes affûtées.

Coup de coeur pour Dries Van Noten, le maître absolu de la juxtaposition d'imprimés
Le couturier belge réinvente kimonos antiques et manteaux aux dragons en jouant sur des imprimés numériques. Sous les ors et lustres de la salle de bal de l'Hotel de Ville et sur une voix a capella, concentré d'émotion appelant à "ralentir le temps", les filles laissent admirer cette collection dense en couleurs et imprimés. Il s'est rendu au musée Victoria & Albert à Londres, pour photographier, à plat, des vêtements de collection japonais et coréens. "On est passés du 2D au 3D pour créer des pièces contemporaines, en s'amusant à utiliser par exemple l'ourlet d'un manteau pour en faire le motif central d'une robe", explique-t-il. Chemises et manteaux remontent sur le cou et les filles hésitent entre jupes longues et pantalons: le couturier joue sur les codes militaires et le vestiaire masculin mais sans intention "de cacher le corps des femmes", jure-t-il. Orange et moutarde contrastent avec l'intensité d'un turquoise, ses couleurs de base, marine et olive, en toile de fond. Il assemble différents imprimés qui conservent chacun leur particularité sans se neutraliser entre eux. La fourrure monte à l'assault des manches et grimpe sur les épaules des vestes. On a particulièrement aimé les accessoires: des sacs en fourrure, de très intéressantes chaussures...

Sous les voûtes du Showcase, Ophélie Klere et François Alary ont présenté la collection de la marque Dévastée. Les deux jeunes créateurs français restent une nouvelle fois fidèles aux imprimés en noir et blanc. Ambiance dark et morbide pour ce défilé qui débute sur quelques notes d’orgue d’église. Les mannequins, teint blafard et bouche noire, entrent en scène. Croix, têtes de morts et étranges petits fantômes souriants habillent les chemisiers aux cols claudine, les shorts et les tailleurs.

Damir Doma, qui connaît un vrai succès commercial pour l'homme, continue d'explorer l'univers féminin avec une dominante de noir mais aussi des caramels chauds en daim, cuir et des vestes sans manches en fourrure. Le styliste croate de 30 ans reste fidèle à ses lignes monastiques et amples. Ses sarouels resserrés sur le mollet se portent sous des vestes au col relevé et sans boutons, de larges ceintures japonisantes enserrant des chemisiers légers. Chaussons en daim et cols blancs plissés évoquent une "Renaissance moderne", affirme le créateur.

Noir, or, terre de sienne et gris anthracite : les couleurs automnales scintillent au défilé Guy Laroche. Le styliste franco-suédois Marcel Marongiu s’est inspiré d’images de la construction du Palais Milanais Del Ghiaccio en 1923 et de photographies de l’architecture épurée et structurée d’Aitor Ortiz. Le résultat : des coupes sobres et élégantes, et une multitude de matières comme le velours, le lamé, les sequins ou le cuir verni. Dans les accessoires, on repère les low-boots noires et bronze bi-matière et la maxi pochette en vinyle orange.

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Derrière la marque Limi Feu Yamamoto se cache la fille du créateur japonais Yohji Yamamoto. Elle a privilégié, encore une fois, un vestiaire majoritairement en noir et blanc. Mais la jeune créatrice a, cependant, proposé une collection aux accents plus féminins et sensuels que les précédentes collections.

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Felipe Oliveira Baptista a imaginé une collection sculpturale, gaie et sexy avec un vestiaire de cuir aux lignes graphiques. Les courtes robes ou jupes mélangent le cuir blanc pur, noir ou bleu nuit, le lisse, le grainé et le vernis dans des jeux géométriques. La tension entre la noblesse du cuir et la sobriété de la coupe apporte toute son allure. Les bras des mannequins sont gainés de longs gants mêlant verni et jersey. Quelques passages de robes de soie blanche s'agrémentent de motifs de zèbre aux épaules et sur la jupe, de lurex bronze et de verni bleu. L'inspiration sportswear du créateur, aussi D.A. de Lacoste, se retrouve dans des cabans de cuir blanc à capuche ou d'amples sweats aux motifs de zèbre. "J'ai voulu une femme un peu sculpturale, avec parfois un petit côté sado-masochiste", a expliqué le couturier.

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Le défilé Mugler, cette fois-ci dans le calendrier officiel, achève la journée

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Egalement sur les podiums cette 2e journée: NICOLAS ANDREAS TARALISROCHAS, GARETH PUGH, PEACHOO KREJBERG, RUE DU MAIL et MUGLER.
A suivre la 3e journée : BALENCIAGA, CARVEN, MANISH ARORA, ANN DEMEULEMEESTER, SHARON WAUCHOB, BALMAIN, BARBARA BUI, RICK OWENS, LUTZ, NINA RICCI, AF VANDEVORST, et BERNAHRD WILLHELM.

Défilé Felipe Oliveira Baptista pap ah 2013, à Paris
 (P.Verdy/AFP)

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