: Vidéo Jérôme Ferrari présente son nouveau roman "Nord Sentinelle"
Jérôme Ferrari, professeur de philosophie et lauréat du Prix Goncourt 2012, explore dans son nouveau roman "Nord Sentinelle" les ravages du tourisme de masse. "Ce qui m'intéressait, c'était la confrontation entre les gens qui accueillent les touristes et les touristes", explique-t-il. Il souligne l'obsession des touristes pour "l'authenticité", une quête souvent vaine dans un monde où tout est mis en scène pour leur plaire. "Les gens veulent voir l'authenticité mais en fait ils ne veulent pas la voir, ils veulent voir une forme d'authenticité qui a été préparée pour eux", dit-il avec ironie.
Réflexions sur l'identité et l'altérité dans "Nord Sentinelle"
Jérôme Ferrari aborde avec une ironie mordante les dérives du tourisme de masse, où les populations locales en viennent à se mettre en scène pour satisfaire les attentes des visiteurs. "Il y a une forme de théâtralisation de l'existence qui est inévitable", mentionne-t-il, évoquant les villages transformés en décors de cartes postales. Cette mise en scène soulève des questions philosophiques sur l'authenticité et la vérité. Jérôme Ferrari s'interroge : "Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ? Est-ce que c'est authentique ou est-ce que ça ne l'est pas ?"
Dans "Nord Sentinelle", Jérôme Ferrari explore également les thèmes de l'identité et de l'altérité, à travers le regard des touristes sur les populations locales. "Il y a une forme de fascination pour l'Autre qui est en même temps une forme de déni de l'Autre", analyse-t-il. Les touristes cherchent à s'approprier l'authenticité de l'Autre, tout en refusant de vraiment le reconnaître dans sa complexité. Ferrari souligne avec ironie : "On veut l'Autre mais on ne veut pas trop l'Autre non plus, on veut une forme d'Autre qui soit acceptable pour nous."
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