: Vidéo François Lenglet : "Après le désir de liberté, la recherche de protection"
Invité de Jean-Paul Chapel dans ":l'éco", François Lenglet, journaliste économique, est venu présenter son livre "Tout va basculer" et explique pourquoi les années en 9 sont souvent signe de basculement de l'économie.
Que ce passe-t-il dans les années en 9 ?
"La véritable raison c'est une façon de marquer les articulations d'un grand cycle idéologique, le cycle libérale duquel nous sortons pour entrer, me semble-t-il, dans un nouveau cycle qui va être au contraire déterminé par la recherche de protection. Après le désir de liberté, la recherche de protection. C'est une oscillation très classique dans l'histoire du capitalisme mais il se trouve que l'on est à un moment charnière. Les années en 9 matérialisent curieusement, c'est une constatation empirique, une étape dans ces cycles idéologiques comme si finalement au seuil d'une nouvelle décennie on purgeait toutes les tensions accumulées et on se préparait à la remise à zéro des compteurs"
Quelles sont les précédentes années en 9 qui marquent un basculement ?
"Les précédentes qui ouvraient le cycle libéral sont les années 1968-69 avec l'arrivée à l'âge adulte de la génération des "baby-boomer" qui voulait justement plus de liberté. Cela s'est concrétisé par des mouvements étudiants dans le monde entier. Le libéralisme sociétale s'est transmis à l'économie et là l'année en 9 qui marque ça c'est bien sûr 1979, l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher qui a été la première, le déclencheur de cette vague libérale mondiale" répond François Lenglet.
La question AFP : Les élections européennes ont confirmé les thèses populistes, mais pas une percée décisive. Vos analyses tiennent-elles toujours ?
"Là où il y a quand même une révolution c'est que la plupart des partis traditionnels ont pris un coup très violent au profit de nouvelles forces, pas seulement des populistes, il y a aussi les écologistes qui contribuent à renouveler l'offre politique. J'observe aussi que dans la victoire des socio-démocrates au Danemark vous avez des éléments de populismes. C'est à dire que les partis traditionnels ont réintégré les composantes populistes justement pour convaincre les électeurs" répond le journaliste.
L'interview s'est conclue sur la chanson "J'passe pour une caravane" de Alain Bashung.
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