Une vie de faussaire : saisir le génie des grands peintres
C'est une autobiographie qui aurait pu ne jamais être publiée. Si Guy Ribes, artiste peintre n'avait pas décidé de mettre fin à sa carrière de faussaire, son talent, presque son génie, serait resté dans l'ombre et à jamais ignoré. A 66 ans, ce fils de tenanciers de bordel Lyonnais a décidé de passer la main. Il n'a pas mis fin à sa carrière de peintre, il signe simplement aujourd'hui ses toiles de son nom. Il peut alors raconter son histoire, celle d'une vie absolument hors du commun. Il le fait dans un livre écrit avec Jean-Baptiste Pérétié et dont le titre est un clin d'oeil : "Autoportrait d'un faussaire".
Jusqu'alors, Guy Ribes apposait d'autres noms sur les tableaux : ceux de Picasso, Chagall, Dalí, Matisse, Léger, Bonnard, Renoir, Laurencin, Braque, Vlaminck ou Modigliani, des milliers de toiles. Et les plus roués experts s'y laissaient prendre, ou feignaient de se laisser berner. Car comme Ribes le dit lui-même : ce que les collectionneurs achètent, ce n'est pas une toile, c'est un prix. Et pour peu qu'un certificat vienne assurer qu'il est bien un original, peu importe si c'est vrai, son prix explose.
De guy Ribes et Jean-Baptiste Pérétié
Presses de la Cité 19 euros
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