Trois jeunes femmes lauréates du premier "Prix littéraire Charlie Hebdo"
Le jury composé de membres de l'équipe du journal satirique avait reçu plus de 1.300 textes écrits par des jeunes de 12 à 22 ans sur le thème: "Et si on remplaçait le bac par...". Dix textes ont été soumis aux votes des internautes. "Le but était de les pousser à être audacieux, et être à l'écoute de leur sensibilité", a expliqué Riss, directeur de la rédaction de "Charlie", cofondé en 1970 par l'écrivain Cavanna. "Ca nous réconforte aussi de voir des jeunes créatifs et qui savent écrire. Il y a une jeune génération connectée à Charlie", assure Riss.
"Si on n'est pas transgressif à cet âge-là, quand le sera-t-on?", a lancé Iegor Gran, écrivain et plume de Charlie, à l'origine de ce concours de textes "impertinents". "On voulait leur proposer un petit espace de liberté", à opposer à certains "cours de français castrateurs", selon lui.
L'une des gagnantes, Aurélie Liot, 17 ans, compare dans un court récit le passage du "bac" au parcours d'un migrant de la Libye à l'Europe. "Vous débuterez par la géographie (...) Ne pas connaître la carte de l'Europe est éliminatoire", avertit le narrateur. Alice Petit, 18 ans, étudiante en graphisme et lectrice de Charlie, pense que l'humour "aide à relativiser les problèmes quotidiens, et pas s'enfoncer dans le pessimisme". Enora Frigout, 15 ans, a gagné avec un texte assez noir sur "les difficultés qu'ont les gens à comprendre ce qu'on exprime", explique-t-elle. Pour cette lectrice de science-fiction et de littérature américaine, l'humour "sert à changer les choses. On rit dans un premier temps et après on y repense".
Les trois gagnantes ont reçu chacune un chèque de mille euros et des anthologies de Charlie Hebdo, et le concours aura droit à une deuxième édition l'année prochaine, ont annoncé ses organisateurs.
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