Stephen Hawking est un immense paradoxe. Seule une poignée de scientifiques peuvent réellement comprendre ses travaux en astrophysique, et pourtant, sa popularité est planétaire. C'est que, bien au-delà de ses recherches, il incarnait la supériorité que l'esprit peut parfois avoir sur le corps. Passé le malaise que pouvait provoquer son apparence, l'homme fascinait ceux qui l'ont approché, comme le journaliste Patrick Hesters.Une leçon universelle de courage et de ténacitéStephen Hawking est aussi une leçon universelle de courage et de ténacité. À 21 ans, le brillant étudiant à peine fiancé se voit diagnostiquer une maladie neurologique paralysante. Les médecins lui donnent deux ans à vivre ; il va les contredire durant un demi-siècle, parcourir le monde, se marier deux fois et avoir trois enfants. Le public espérait trouver avec lui des réponses aux questions éternelles, dans son best-seller vendu à 10 millions d'exemplaires, Une brève histoire du temps, ou durant ses conférences tenues avec un ordinateur vocal. Stephen Hawking, c'était aussi l'humour. "Dieu, disait-il, doit s'ennuyer. Il n'a rien à découvrir".