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Rencontre avec l'écrivain Hubert Mingarelli : auteur de "La Terre invisible"

Le 24e roman de l'écrivain scénariste est paru aux éditions Buchet-Chastel en août 2019. 

Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'écrivain Hubert Mingarelli (Editions Buchet Chastel)

La Terre invisible est le 24e ouvrage d'Hubert Mingarelli. Il raconte une rencontre entre deux hommes à la fin de la seconde guerre mondiale. 

Loin du tumulte des grandes métropoles, le romancier scénariste vit dans une maison de pierres en Matheysine, un hameau du sud de l'Isère. C'est ici qu'il imagine des histoires, puisées dans son imaginaire, bâties sur des faits réels. Rencontre avec un auteur rare.

Rencontre avec Hubert Mingarelli autour de La Terre Invisible
Rencontre avec Hubert Mingarelli autour de La Terre Invisible Rencontre avec Hubert Mingarelli autour de La Terre Invisible

Le silence entre les mots

Épure et sobriété, l'écriture d'Hubert Mingarelli se révèle entre les mots. Comme une partition musicale chacun éprouve son émotion. La littérature de Mingarelli donne libre cours à l'imaginaire du lecteur et laisse surgir en toute liberté des images et des sensations. "J'estime que le lecteur est plus intelligent que moi, il comprend plus de choses, donc je ne veux rien lui dire, je le laisse découvrir", nous dit-il avec humilité. 

Une lente infusion

Depuis trente ans et presque autant de livres, Hubert Mingarelli, nous transporte ailleurs aux côtés d'hommes confrontés à eux-mêmes. Un style cristallin, masquant un travail ciselé derrière un dépouillement d'apparence.

"Je travaille beaucoup, ça ne vient jamais comme ça. Pour moi la phrase est essentielle, il faut qu'elle soit juste. La justesse, je la trouve dans la simplicité", confie encore l'écrivain en montrant ses notes. Un processus créatif lentement infusé qui imprègne le lecteur captivé par la pudeur des lettres. 

La Terre invisible, d’Hubert Mingarelli, Buchet-Chastel, 192 p., 15 €. 

Résumé : En 1945, dans une ville d’Allemagne occupée par les alliés, un photographe de guerre anglais qui a suivi la défaite allemande ne parvient pas à rentrer chez lui en Angleterre. Il est sans mot devant les images de la libération d’un camp de concentration à laquelle il a assisté.

Il est logé dans le même hôtel que le colonel qui commandait le régiment qui a libéré le camp. Ayant vu les mêmes choses qui les ont marqués, ils sont devenus des sortes d’amis. Un soir, le photographe expose son idée de partir à travers l’Allemagne pour photographier les gens devant leur maison. Il espère ainsi peut-être découvrir qui sont ceux qui ont permis l’existence de ces camps. Le colonel met à sa disposition une voiture et un chauffeur de son régiment. C’est un très jeune soldat qui vient d’arriver et qui n’a rien vu de la guerre.

Le photographe et son jeune chauffeur partent au hasard sur les routes. Le premier est hanté par ce qu’il a vu, et le second est hanté par des évènements plus intimes survenus chez lui en Angleterre. Le roman est ce voyage.

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