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"L'été des quatre rois" : Camille Pascal reçoit le Grand prix du roman de l'Académie française
Camille Pascal a reçu Grand prix du roman de l'Académie française pour "L'été des quatre rois" (Plon), roman racontant l'été 1830 quand quatre souverains se sont succédé sur le trône de France.
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Conseiller d'État, ancien secrétaire général du groupe France Télévisions et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée, Camille Pascal, 52 ans, est historien de formation. "L'été des quatre rois" est son premier roman. Il est également en lice pour le prix Interallié.
Il a remporté le prix au 3e tour de scrutin, à 13 voix contre 7 à Alain Mabanckou ("Les cigognes sont immortelles") et 2 à Thomas B. Reverdy ("L'hiver du mécontentement"), a précisé l'Académie française.
Roi impopulaire, contraint d'abdiquer après les émeutes parisiennes de juillet 1830 (les Trois Glorieuses), Charles X souhaite que son petit-fils Henri d'Artois (Henri V) lui succède. Il demande à son fils Louis-Antoine d'Artois (Louis XIX), dauphin légitime, de renoncer à ses droits en faveur de son neveu. Henri d'Artois n'a que 9 ans et Louis-Antoine d'Artois n'a pas le courage de contester la décision de son père. La voie est libre pour le duc d'Orléans qui finalement monte sur le trône sous le nom de Louis-Philippe.
"C'est un roman d'une très grande ampleur qui rappelle d'une certaine façon la tradition romanesque de Dumas et des romans historiques russes", a estimé Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire général de l'Académie française, en remettant jeudi le Grand prix du roman de l'Académie. "Nous avons été un certain nombre à trouver que ça rendait vie au roman historique", a-t-elle ajouté avec enthousiasme.
"Même si la situation historique est vraie, l'imagination est à chaque page", a indiqué pour sa part Mme Carrère d'Encausse. "C'est un roman de près de 700 pages mais une fois qu'on est dedans on n'en sort pas. Ça vous entraine", a-t-elle ajouté. "Camille Pascal ressuscite l'imagination romanesque."
Le roman de Camille Pascal entraîne le lecteur dans tous les lieux de ces folles journées de juillet et août 1830. Nous sommes au château de Saint-Cloud, aux Tuileries, à Paris, Courbevoie ou encore en Normandie d'où le vieux Charles X s'exilera pour l'Angleterre. Camille Pascal est non seulement partout, mais décrit comme s'il était témoin vivant des événements les robes des dames, les marqueteries des meubles. Le style est alerte même si l'écriture est d'un académisme un peu vieillot. Selon son éditeur, Camille Pascal a écrit "le roman vrai de la révolution de 1830".
L'an dernier, le Grand prix du roman de l'Académie française avait été décerné à Daniel Rondeau pour "Mécaniques du chaos" (Grasset).
"Un roman qui rappelle la tradition romanesque de Dumas"
Ce livre dense (plus de 600 pages) et érudit revient sur un épisode unique de l'Histoire de France. En juillet-août 1830, quatre rois se sont succédés, Charles X, Louis XIX, Henri V et Louis-Philippe.Roi impopulaire, contraint d'abdiquer après les émeutes parisiennes de juillet 1830 (les Trois Glorieuses), Charles X souhaite que son petit-fils Henri d'Artois (Henri V) lui succède. Il demande à son fils Louis-Antoine d'Artois (Louis XIX), dauphin légitime, de renoncer à ses droits en faveur de son neveu. Henri d'Artois n'a que 9 ans et Louis-Antoine d'Artois n'a pas le courage de contester la décision de son père. La voie est libre pour le duc d'Orléans qui finalement monte sur le trône sous le nom de Louis-Philippe.
"C'est un roman d'une très grande ampleur qui rappelle d'une certaine façon la tradition romanesque de Dumas et des romans historiques russes", a estimé Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire général de l'Académie française, en remettant jeudi le Grand prix du roman de l'Académie. "Nous avons été un certain nombre à trouver que ça rendait vie au roman historique", a-t-elle ajouté avec enthousiasme.
Révolution romantique
"La révolution de 1830 a toujours été méprisée car elle est considérée comme une révolution bourgeoise, une révolution qui change un roi par un autre roi", a-fdéclaré Camille Pascal. Pourtant, a-t-il soutenu, "c'est la révolution romantique"."Même si la situation historique est vraie, l'imagination est à chaque page", a indiqué pour sa part Mme Carrère d'Encausse. "C'est un roman de près de 700 pages mais une fois qu'on est dedans on n'en sort pas. Ça vous entraine", a-t-elle ajouté. "Camille Pascal ressuscite l'imagination romanesque."
Le roman de Camille Pascal entraîne le lecteur dans tous les lieux de ces folles journées de juillet et août 1830. Nous sommes au château de Saint-Cloud, aux Tuileries, à Paris, Courbevoie ou encore en Normandie d'où le vieux Charles X s'exilera pour l'Angleterre. Camille Pascal est non seulement partout, mais décrit comme s'il était témoin vivant des événements les robes des dames, les marqueteries des meubles. Le style est alerte même si l'écriture est d'un académisme un peu vieillot. Selon son éditeur, Camille Pascal a écrit "le roman vrai de la révolution de 1830".
L'historien convoque Stendhal, Chateaubriand, Dumas, Vigny et Hugo. "Je n'ai lu qu'eux pendant les trois ans de gestation du roman", confie-t-il. On croise Guizot, Talleyrand, le vieux Lafayette et le jeune Adolphe Thiers en journaliste féroce.
L'an dernier, le Grand prix du roman de l'Académie française avait été décerné à Daniel Rondeau pour "Mécaniques du chaos" (Grasset).
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