Michel Houellebecq reproche au Monde d'avoir publié sa "correspondance privée"
"Je n'aime pas du tout qu'on publie ma correspondance privée", s'est insurgé l'écrivain, martelant: "pas de photos, pas ma correspondance privée, le reste je m'en tape". Il a répété combien il regrettait de n'avoir pas porté plainte plus tôt, "quand des photos ont été publiées il y a dix ans" et a annoncé qu'il voyait son avocat "demain".
Les animateurs du talk show, Laurent Ruquier, Léa Salamé et Yann Moix, ont longuement interrogé Michel Houellebecq en présence des autres invités (Muriel Robin, François Berléand ...) mais en l'absence de Christine Angot, qui a refusé de partager le plateau avec lui et s'est éclipsée à son arrivée, invitée de l'émission pour parler de son dernier roman "Un amour impossible" (Flammarion).
"Ecrire un gros livre est toujours mon fantasme"
Houellebecq a rendu un hommage appuyé au livre de Boualem Sansal "2084", qui décrit "un vrai totalitarisme islamique", tandis que son propre ouvrage "Soumission" évoque "un régime islamiste doux", a-t-il dit. A la question de savoir s'il aurait écrit différemment son livre après les attentats de janvier, il a répondu "Ah non j'écrirais pire."Dans le futur, "écrire un gros livre" est "toujours mon fantasme, ça me maintient en vie", a-t-il confié. Michel Houellebecq, un des auteurs français les plus lus à l'étranger, s'est multiplié sur la scène culturelle et médiatique ces dernières années, abordant poésie, essais, chanson, photo et même cinéma l'an dernier avec "L'Enlèvement de Michel Houellebecq" de Guillaume Nicloux, et "Near Death Experience", de Gustave Kervern et Benoît Delépine.
Il a tourné cet été avec la rock star Iggy Pop un documentaire, "Rester vivant", à partir d'un de ses recueils de poésie. Il s'est confié longuement dans une série publiée cet été par le Figaro Magazine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.