La frileuse rentrée littéraire d'hiver compte sur ses têtes d'affiche
Les éditeurs proposent 480 romans (510 en 2011). 311 romans français, dont 55 premiers romans (6 de plus que l'an dernier), et 169 romans étrangers (source Livres hebdo). C'est le plus bas niveau des ces sept dernières années. L'ambiance est à la prudence depuis plusieurs mois déjà, les élections présidentielles s'accompagnant en général d'un ralentissement des ventes, qualifié par Livres hebdo de "trou d'air préélectoral".
Des poids lourds en locomotive
Philippe Sollers dépeint dans "L'éclaircie" (Gallimard) la fascination incestueuse du narrateur pour sa soeur Anne et pour la belle Lucie, récit ponctué de références à Manet, Picasso ou Stendhal.
Daniel Pennac dans "Journal d'un corps" (Gallimard) livre le journal intime et scrupuleux d'un corps de l'âge de douze ans, en 1935 jusqu'à la fin de sa vie à 87 ans, en 2010, le livre est tiré à 120 000 exemplaires.
Le roman de Philippe Besson "Une bonne raison de se tuer" (Julliard) évoque la journée particulière d'un homme et d'une femme, à la veille de l'élection d'Obama.
"Dieu, ma mère et moi" (Gallimard) : Franz-Olivier Giesbert confie son rapport à la foi et le rôle de sa mère dans son éducation religieuse.
Régis Jauffret raconte le suplice d'une Autrichienne séquestrée pendant 24 ans par son père dans "Claustria" (Seuil).
Anne Wiazemsky, "Une année studieuse" (Gallimard), les amours tumultueuses de Godard et de l'auteur, comédienne, romancière et nouvelliste.
Un roman d'amour avec "Mémoire pleine", Julliard de François Weyergans.
Régine Deforges explore la sexualité des handicapés dans "Toutes les femmes s'appellent Marie" (Hugo et Cie).
Romans étrangers : humour et amour
L’américaine Lionel Shriver publie chez Belfond “Tout ça pour quoi”. Un roman aussi vif qu’intelligent, qui traite avec humour des sujets graves comme la maladie, la mort, les failles du système de santé.
"Un homme de tempérament" (Rivages). David Lodge décrit la vie de H.G. Wells, fervent défenseur de l'Amour libre, ou comment ses aventures et mésaventures sexuelles ont compliqué sa vie privée et contrarié ses ambitions d'homme politique.
L'art, le désir, le couple et la mort irriguent également le roman de l'Américain Michael Cunningham, "Crépuscule" (Belfond).
Les surprises
Une nouvelle version du "Nom de la rose", voulue par Umberto Eco (Grasset), "Nuit" (Attila) de Edgar Hilsenrath, censuré en Allemagne pendant vingt ans, un inédit de Lawrence Durrell "Petite musique pour amoureux" (Buchet-Chastel) ou un curieux "Muss" de Malaparte (La Table ronde) sur le fascisme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.