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L'écrivain Ousmane Diarra menacé de mort au Mali

L'écrivain malien Ousmane Diarra est menacé d'être "criblé de balles" dans son pays, a annoncé lundi Jean-Noël Schifano, directeur de la collection Continents Noirs chez Gallimard qui publie le romancier africain.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Ousmane Diarra en 2006 à Monaco
 (Villard / SIPA)

"On doit savoir ce qui se passe", a lancé Jean-Noël Schifano, inquiet pour la sécurité de l'auteur de "La route des clameurs", un ouvrage sorti en 2014, où l'auteur mettait en scène un artiste peintre victime d'un califat imaginaire dans son pays.
 
Ousmane Diarra a été menacé "d'être criblé de balles" par "un militaire de la sécurité d'Etat en civil", a affirmé l'éditeur, alerté par des courriels de l'écrivain qui a dû quitter Bamako pour s'installer à une vingtaine de  kilomètres de la capitale.
 
Selon Ousmane Diarra, 55 ans, cité par Jean-Noël Schifano, ce militaire lui aurait reproché de vouloir "réécrire l'histoire" du Mali. "Cela ne peut plaire à aucun  pouvoir, qu'il soit politique ou religieux", aurait ajouté ce militaire en civil.

"Je ne céderai sous aucune menace"

"Je ne céderai sous aucune pression ni aucune menace" a réagi l'auteur de "Pagne de femme" et "Vieux lézard", qui a dénoncé des "pressions" à l'encontre de sa famille, des "coups de fil anonymes" et "la censure" de ses livres.
 
Dans "La route des clameurs", ode à la résistance face à la montée de l'islamisme dans son pays, Ousmane Diarra écrivait qu'"un peuple qui ne se souvient pas aura à revivre les affres qu'il a déjà vécues".
 
"Le Mali a vécu, rien qu'au XIXe siècle, des guerres plus atroces, voire des génocides, commis au nom de l'islam", expliquait-il après la parution de son livre à l'hebdomadaire Le Point. "Si tout cela avait été écrit et enseigné à l'école, peut-être qu'on aurait évité ce qui nous est arrivé aujourd'hui",  ajoutait le romancier en soulignant que "le mal jihadiste dépasse le cas du  Mali".

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