J.K. Rowling annonce une suite à son livre écrit sous pseudonyme
Appelez-la Robert Galbraith. J.K. Rowling, mère de la saga Harry Potter, a expliqué pourquoi elle avait choisi de publier un roman policier sous pseudonyme. Point d'opération de communication selon la désormais multimilliardaire, mais la volonté de "travailler à l'abri de l'agitation médiatique et des attentes".
Assurant par ailleurs sur le site dédié à l'ouvrage que deux chaînes de télévision avaient manifesté leur intérêt d'adapter le roman avant même de connaître son véritable auteure, J.K. Rowling dévoile aussi qu'une suite est déjà bouclée et qu'elle sera publiée l'année prochaine, toujours sous le nom de Robert Galbraith.
Elle a choisi ce pseudonyme parce que, enfant, elle a "toujours voulu s'appeler Ella Galbraith, sans savoir pourquoi". Le prénom Robert, lui, vient de son admiration pour l'ancien homme politique américain Robert F. Kennedy, assassiné en 1968.
Bonheur des éditeurs
Les éditions Blanvalet, dont le siège est à Munich, ont obtenu en février les droits de cet ouvrage, présenté comme un premier roman signé d'un certain Robert Galbraith, qui conte les tribulations de Cormoran Strike, un ancien soldat blessé en Afghanistan devenu détective privé et qui enquête sur le suicide d'un mannequin, a précisé l'éditrice Anja Franzen à l'hebdomadaire Focus.
Et cela, cinq mois avant que l'auteure de la saga Harry Potter soit démasquée comme étant le véritable auteur de "L'appel du coucou". Focus a indiqué que la maison Blanvalet avait payé une somme à quatre chiffres pour ce livre dont elle comptait bien faire un best-seller, soulignant que les droits sur les livres de J.K. Rowling se chiffraient habituellement par millions d'euros...
Les éditions Blanvalet, qui appartiennent à la maison d'édition américaine Random House, vont dans un premier temps imprimer 200.000 exemplaires de cet ouvrage, et les diffuser dans les pays germanophones d'Europe "aussi vite que possible". "Je n'aurais jamais soupçonné qu'il s'agissait de Rowling", a assuré Anja Franzen, ajoutant qu'elle avait été fascinée par les personnages de ce roman la première fois qu'elle l'avait lu.
L'auteure a succès démasquée par le "Sunday Times"
Le journal britannique "Sunday Times" a découvert le subterfuge en enquêtant pour savoir comment un écrivain débutant, se présentant comme un ancien membre des forces armées ayant travaillé ensuite dans le secteur de la sécurité civile, avait pu produire "un premier roman aussi accompli". Il a été publié par Sphere, une maison rattachée au groupe Little, Brown Book, qui a également sorti le dernier roman de J.K. Rowling paru l'an dernier sous son nom.
La saga du petit sorcier Harry Potter, vendue à plus de 450 millions d'exemplaires et adaptée au cinéma, a fait de cette mère de famille une multimillionnaire.
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