Eric Neuhoff, remporte le prix Cazes pour son roman "Costa Brava"
Le prix, doté de 4.000 euros, devait être remis au chroniqueur du Figaro littéraire et du Masque et la Plume, au cours d'une cérémonie en milieu de journée à la Brasserie Lipp à Paris.
"Costa Brava" peut se lire comme un album de famille. Le narrateur, architecte divorcé, qui ressemble à Eric Neuhoff lui-même, retourne avec ses enfants sur les traces de sa propre enfance, quand tout semblait facile, sur le littoral catalan.
Est-il raisonnable de revenir à l'endroit des jours heureux, de replonger dans le temps d'avant les chagrins et les désillusions ? "Costa Brava" est un roman baigné de mélancolie, voire de tristesse. On lit le roman de Neuhoff comme on regarde un film de Claude Sautet, en pensant à sa jeunesse perdue.
Pour cette 82e édition du prix littéraire, Eric Neuhoff était en compétition avec Salim Bachi pour "Dieu, Allah, Moi et les autres" (Gallimard), Claire Gallois pour "Et si tu n'existais pas" (Stock), Hubert Haddad pour "Premières neiges sur Pondichéry" (Zulma), Jérôme Leroy pour "Un peu plus tard dans la saison" (La Table Ronde), Etienne de Montety pour "L'amant noir" (Gallimard) et Laurent Seksik pour "Romain Gary s'en va-t'en guerre" (Flammarion).
Le prix Cazes, composé d'un jury où figurent de nombreux chroniqueurs du Figaro littéraire, est remis chaque année depuis 1935 à un auteur de langue française, et est censé privilégier "les écrivains n'ayant jamais été distingués, dans l'ambition de révéler des plumes prometteuses".
Ce n'est pas vraiment le cas d'Eric Neuhoff, récipiendaire du prix des Deux Magots en 1996 pour "Barbe à papa", du prix Interallié en 1997 pour "La petite Française" et du Grand Prix du Roman de l'Académie française en 2001 pour "Un bien fou".
L'an dernier, le prix - qui porte le nom d'un des anciens propriétaires de la brasserie Lipp -, avait été attribué à Dominique Paravel pour "Giratoire" (Serge Safran).
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