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Edouard Louis : le personnage de violeur de son dernier roman porte plainte
Dans "Histoire de la violence" (Seuil), l'écrivain Edouard Louis décrit le viol qu'il a subi un soir de Noël. Son agresseur présumé a été arrêté en janvier, a appris mercredi l'AFP de sources judiciaire et proches de l'enquête confirmant une information du Nouvel Observateur. L'homme lui reproche de ne pas respecter la présomption d’innocence et lui réclame des dommages et intérêts.
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Edouard Louis décrit dans "Histoire de la violence" le viol par un jeune homme trentenaire prénommé Reda rencontré le soir de Noël 2012 place de la République à Paris.
Après avoir hésité, l'écrivain invite cet homme chez lui. Ils font l'amour avant qu'Edouard Louis ne se rende compte que Reda lui a volé son i-pad et son téléphone. Il tente de le convaincre de les lui rendre, selon son roman. Il est violé et victime d'une tentative de meurtre. Edouard Louis avait porté plainte.
Selon une source judiciaire, le 21 juin 2013, un mandat de recherche avait été lancé contre son agresseur, identifié par l'ADN retrouvé dans l'appartement de l'écrivain et dont la justice disposait depuis que "Reda" avait été impliqué dans une affaire de vol. Le 23 octobre dernier, l'enquête avait été confiée à un juge d'instruction.
Le 12 janvier, "Reda" est interpellé. Pour l'avocat d'Edouard Louis, Me Emmanuel Pierrat, l'élucidation de l'affaire est liée à la sortie du livre. "La sortie d'un livre fait d'une victime de viol une victime plus intéressante", a-t-il ironisé, tout en relevant la difficulté d'élucider les affaires de viol. "Le livre sort et le violeur présumé est miraculeusement arrêté, ça me laisse quand même un peu pantois", a dit Me Pierrat.
L'avocat de "Reda" s'est refusé à tout commentaire. Mais "Reda", un ressortissant marocain, a assigné au civil Edouard Louis pour atteinte à la présomption d'innocence et à la vie privée. Il demande l'inclusion d'un encart dans les exemplaires du roman déjà publiés et une modification, notamment du prénom, en cas de nouvelle édition. Une assignation qualifiée de "grotesque" par Me Pierrat, qui relève notamment que "Reda" n'est qu'un des multiples alias utilisés par le violeur présumé.
Après avoir hésité, l'écrivain invite cet homme chez lui. Ils font l'amour avant qu'Edouard Louis ne se rende compte que Reda lui a volé son i-pad et son téléphone. Il tente de le convaincre de les lui rendre, selon son roman. Il est violé et victime d'une tentative de meurtre. Edouard Louis avait porté plainte.
Selon une source judiciaire, le 21 juin 2013, un mandat de recherche avait été lancé contre son agresseur, identifié par l'ADN retrouvé dans l'appartement de l'écrivain et dont la justice disposait depuis que "Reda" avait été impliqué dans une affaire de vol. Le 23 octobre dernier, l'enquête avait été confiée à un juge d'instruction.
Pour l'avocat d'Edouard Louis, l'élucidation de l'affaire est liée à la sortie du livre
Selon la source judiciaire, un rapprochement est fait en novembre entre ce fait divers et "Histoire de la violence", à la suite d'un article de presse annonçant ce deuxième roman d'Edouard Louis, après "En finir avec Eddy Bellegueule".Le 12 janvier, "Reda" est interpellé. Pour l'avocat d'Edouard Louis, Me Emmanuel Pierrat, l'élucidation de l'affaire est liée à la sortie du livre. "La sortie d'un livre fait d'une victime de viol une victime plus intéressante", a-t-il ironisé, tout en relevant la difficulté d'élucider les affaires de viol. "Le livre sort et le violeur présumé est miraculeusement arrêté, ça me laisse quand même un peu pantois", a dit Me Pierrat.
L'avocat de "Reda" s'est refusé à tout commentaire. Mais "Reda", un ressortissant marocain, a assigné au civil Edouard Louis pour atteinte à la présomption d'innocence et à la vie privée. Il demande l'inclusion d'un encart dans les exemplaires du roman déjà publiés et une modification, notamment du prénom, en cas de nouvelle édition. Une assignation qualifiée de "grotesque" par Me Pierrat, qui relève notamment que "Reda" n'est qu'un des multiples alias utilisés par le violeur présumé.
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