Disparition de l'écrivain Félicien Marceau
Prix Goncourt en 1969 pour "Creezy", Marceau évoquait dans son oeuvre, avec une plume volontiers acide et non dénuée d'humour, la quête permanente de liberté, dans ce qu'elle apporte d'échecs accablants et de succès euphorisants, au sein d'une société humaine oppressante.
Né le 16 septembre 1913 à Cortenberg, en Belgique, Félicien Marceau avait pour vrai nom Louis Carette. Après des études au collège religieux et à la faculté de Droit de Louvain, il était devenu chroniqueur à la radio-télévision belge de 1936 jusqu'à l'Occupation allemande (1942), avant de s'exiler en France à partir de 1944. Il a obtenu la nationalité française en 1959.
Une oeuvre riche de romans, pièces de théâtre, essais...
Romancier, essayiste, scénariste, Félicien Marceau était aussi dramaturge, notamment au théâtre de l'Atelier, ayant signé des pièces comme "L'Oeuf" (1956), "la Bonne soupe" (1958), "La preuve par quatre" (1963) ou "Un jour, j'ai rencontré la vérité" (1966).
Il laisse derrière lui une immense oeuvre littéraire, riche de plus de quarante romans, essais et pièces de théâtre. Côté romans, outre "Creezy", on citera "Chasseneuil" (1948), "Chair et cuir", "Capri, petite île" (1951), "Bergère légère" (1953), "Appelez-moi Mademoiselle" (1984), "Un oiseau dans le ciel" (1989), "Le voyage de noces de Figaro" (1994)...
Doyen de l'Académie française
Félicien Marceau avait été élu à l'Académie française en 1975, où il avait fait son entrée officielle l'année suivante. Il en était le doyen depuis la mort de Jacqueline de Romilly le 18 décembre 2010.
Chevalier de la Légion d'honneur, Prix Goncourt 1969, Félicien Marceau avait également reçu le prix Interallié (1955), le grand prix de la société des auteurs et compositeurs dramatiques (1975), le prix Jean Giono (1993) et le prix Jacques Audiberti pour l'ensemble de son oeuvre (1994).
Extrait de "La Bonne soupe", un film de Pascal Thomas (1964) d'après la pièce de Félicien Marceau, avec Annie Girardot
Extrait du film "Le corps de mon ennemi" (1976), d'Henri Verneuil, avec des dialogues de Michel Audiard, d'après un roman de Félicien Marceau, avec Jean-Paul Belmondo et Bernard Blier
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