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Romain Gary, promenade à Nice
L'enfance et l'attachement de Romain Gary pour la Baie des Anges à travers un ouvrage : "Romain Gary, promenade à Nice" aux Editions Baie des Anges
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Né en Russie tsariste à Moscou en 1914, Roman Kacew quitte le pays pour la Lituanie et la Pologne avant de s'installer - enfant en 1927 - avec sa mère à Nice, terre d'accueil d'un certain nombre d'exilés d'une Russie devenue révolutionnaire. Là, sa mère le pousse à s'imprégner de la culture de son nouveau pays et très tôt le jeune Roman va écrire, c'est aussi sa mère qui l'incitera à changer de nom, Roman Kacew deviendra plus tard Romain Gary (Gary signifie "brûle" en Russe).
Monté à Paris pour y faire son droit, il exerce de nombreux petits boulots avant d'être incorporé à Londres en 1940 dans les Forces Aériennes Libres. C'est l'époque où il choisira le pseudonyme sous lequel il se fera connaître comme écrivain. A la Libération dont il est Compagnon, Gary doit à son engagement auprès de De Gaulle d'entrer dans la diplomatie et il représente la France en divers points du globe.
C'est en 1959 qu'il rencontre, alors qu'il est consul de France à Los Angeles, une jeune comédienne prometteuse qui deviendra en 1963 son épouse, Jean Seberg. Sa carrière de diplomate de l'a pas éloigné de la littérature, Gary écrit, publie, connait le succès et reçoit en 56 le prix Goncourt pour "Les racines du ciel". C'est à la faveur d'une mystification qui ne sera découverte qu'après sa mort que Romain Gary reçoit pour la seconde fois (c'est normalement impossible) le Goncourt en 1975 pour "Gros-Câlin", roman publié sous le pseudonyme pourtant assez transparent d'Emile Ajar ("braise" en russe). Le neveu de Gary ayant accepté de tenir le rôle de l'écrivain. Par cette duperie, Gary fait ainsi un pied de nez à la critique littéraire française, souvent dubitative devant son oeuvre.
Redoutant la vieillesse plus que tout, une crainte qu'il aborde dans son oeuvre ("Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable") Gary y échappe en se suicidant le 2 décembre 1980 à son domicile de la rue du Bac à Paris suivant de peu Jean Seberg, "suicidée" dans d'énigmatiques circonstances à Neuilly en août de l'année précédente.
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