Robert Capa, Traces d'une légende
Robert Capa eut plusieurs vies et donc plusieurs noms. Il fut d'abord Endre Erno Friedmannn, né le 22 octobre 1913 à Budapest. Le jeune homme rêve de devenir journaliste. Contraint de fuir son son pays natal et son régime autoritaire en 1931, il s'installe à Berlin et y pousuit ses études. De confession juive, il ne peut rester en Allemagne que deux ans et est de nouveau obligé de fuir lorsque Hitler accède au pouvoir. Il arrive alors à Paris et se lie d'amitié avec Henri Cartier-Bresson et David Seymour, avec lesquels il fondera la coopérative photograhique Magnum au lendemain de la seconde guerre mondiale.
A son arrivée à Paris, il décide de franciser son nom et se fait appeler André Friedmann. Il rencontre alors Gerda Taro, une étudiante allemande juive et anti-fasciste qui deviendra également photographe. Ils ont une relation et elle l'aide à se faire un nom. Comme André Friedmann n'arrive pas bien à vendre ses photos, il décide de se trouver un nouveau pseudonyme et une nouvelle personnalité. Il sera désormais, Robert Capa, photographe américain.
Sa légende pouvait enfin démarrer. Sa couverture exceptionnelle de la guerre d'Espagne en fait un photographe de renom et à la fin des années 30, il travaille régulièrement pour le célèbre magazine "Life", qui l'envoie couvrir le débarquement des alliés. Le 6 juin 1944, il est le seul photographe présent en Normandie sur la plage d'Omaha Beach. Au plus près des soldats, il prend une centaine de photos. Mais à cause d'une mauvaise manipulation d'un laborentin de "Life", la plupart sont perdues. En 1954, de nouveau pour "Life", il se rend en Indochine mais saute sur une mine le 25 mai 1954.
Robert Capa a marqué des générations de journalistes et de photographes. Il essayait toujours d'être au plus près des gens et disait d'ailleurs, "Si ta photo n'est pas bonne, c'est que tu n'étais pas assez près".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.