"La lettre perdue" de Martin Hirsch, itinéraire d'un homme engagé
Il agace ou il emporte l’adhésion mais Martin Hirsch ne laisse pas indifférent. Dans la grande arène de la politique, il semble avoir réussi à garder son âme, une foi et une sincérité qui le classe à part. Et pourtant, il vient du « sérail ». Diplômé en biochimie, titulaire d'un DEA de neurobiologie, ancien élève de l’ENA et de Normale-Sup, il aurait pu traverser la vie sans « mettre les mains dans le cambouis ». Mais avec un grand-père qui fut l’un des premiers à rejoindre De Gaulle à Londres et un père (l’auteur de cette fameuse lettre perdue) résistant à 16 ans, ingénieur puis directeur de l’Ecole nationale des ponts et chaussées, il faut croire que le jeune Martin ne pouvait pas rester les bras croisés sans essayer de faire changer les choses.
C’est parce qu’il « n’aimait pas la misère depuis tout petit » dit-il qu’il s’inscrit à 17 ans au Parti Socialiste puis à 20 ans dans une association qui s’occupait des jeunes trisomiques pendant les vacances. Dix ans plus tard, il arrivera chez Emmaüs dont il deviendra le président en 2002. Il sera ensuite haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté au sein du gouvernement Fillon. Depuis 2010, il dirige l'Agence du Service civique. Si « La Lettre perdue » est son premier ouvrage « personnel », il a déjà signé de nombreux essais dont « Manifeste contre la pauvreté » (Oh ! Editions) et Pour en finir avec les conflits d'intérêts (Stock, 2010).
« La lettre perdue » de Martin Hirsch aux Editions Stock – 288 pages – 19 euros
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.