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"La Bougie du Sapeur", journal quadriennal, revient ce 29 février !

Le numéro 9 de la "Bougie du Sapeur", journal décalé lancé il y a une trentaine d'années, a consacré sa Une à la disparition de l'euro, avec une question cruciale à la clé : la monnaie unique sera-t-elle remplacée par le franc, le sesterce ou le louis ?
Article rédigé par franceinfo - Annie Yanbékian (avec AFP)
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Publié
Temps de lecture : 3min
La Une du numéro 9 de la "Bougie du Sapeur"
 (AFP / Pierre Verdy)

En cette conjoncture économique fort incertaine, Jacques Debuisson, fondateur du journal, signe la rubrique météo qui prédit un "temps agité", mais dont "les éléments déchaînés ne parviendront pas à souffler 'La Bougie du Sapeur'".

Le nom de baptême du journal fait référence à l'anniversaire du Sapeur Camember. Il s'agit de l'un des premiers héros de bande dessinée française, né le 29 février 1844 dans la région de Lure (Haute-Saône) et créé à la fin du XIXe siècle par Christophe (1856-1945) alias Georges Colomb, dessinateur, biologiste et pédagogue de renom.

Interrogé par l'AFP, Jacques Debuisson se souvient : "En novembre 1979, dans un bistrot des Halles, j'ai proposé a Christian Bailly, fanatique de journaux et qui voulait fonder le musée de la Presse, de lancer un journal qui ne paraîtrait que les années bissextiles, le titre La Bougie du Sapeur m'est venu instantanément, car j'avais baigné toute ma vie dans l'univers des personnages de Christophe."

Un supplément coquin
Le premier numéro de la "Bougie du Sapeur" est paru le 29 février 1980, avec huit pages satiriques. Par la suite, tous les quatre ans, il s'est étoffé. L'édition 2012, qui coûte 4 euros, compte vingt pages. Le numéro 1 s'est vendu à 30.000 exemplaires en 1980. En 1984, les ventes du numéro 2 ont explosé (120.000). Le numéro de 2012 a été tiré à 210.000 exemplaires, "avec retirage si besoin est", assure le rédacteur en chef Jean d'Indy à l'AFP.

L'édition 2012 comprend un supplément "coquin" comportant un test relié à cette année électorale : "dis-moi comment tu couches, je te dirai pour qui tu vas voter." Jean D'Indy explique : "Cette politique de supplément a commencé en 2004, le 29 février de cette année-là tombait un dimanche, alors on a fait 'La Bougie du Sapeur Dimanche' et en 2012 un supplément 'Madame'."

La Une du 29 février 2004
 (AFP / Jacques Demarthon)
Suite d'un feuilleton... huit ans après !
"On renoue cette année avec le feuilleton et la publication du quatrième épisode des 'Sosies de Francfort', sachant que le troisième remonte au numéro sept", il y a huit ans, précise par ailleurs Jean d'Indy.

Dans la 9e "Bougie du Sapeur", Le lecteur trouvera les rubriques habituelles d'un quotidien ou hebdomadaire (international, politique, société, mots croisés...) ainsi que des interviews dans la teneur décalée du journal quadriennal. On apprend par exemple que Valérie Lemercier préfère "de manière générale" les gens drôles ou qu'Edouard Balladur "vient de renoncer à signer un contrat avec le PSG"... Le pâtissier Pierre Hermé propose une recette de "dessert déjanté", les "Pommes de terre charlotte, maïs et citron comme une soupe glacée"...

Une édition numérique ? Pas question !
Par ailleurs, interrogé sur l'idée de lancer une édition numérique, le rédacteur en chef Jean D'Indy s'y est opposé face à "l'attachement des journalistes à 'l'écrit imprimé' et des lecteurs au papier". "Pourquoi vouloir à tout prix faire comme tout le monde ?", peut-on lire à ce sujet dans un éditorial.

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