Le Cas zéro en général est le premier cas d'une épidémie. Pour le sida, il n'y en a pas. "Mais chaque médecin a eu son cas zéro, a été confronté pour la première fois à un malade qu'il ne savait pas soigner", explique mercredi 25 juillet dans le "Soir 3" l'écrivaine Sarah Barukh.C'est le sujet de son livre. Un jeune médecin parisien est confronté à son premier cas en 1982, quand "on entend vaguement parler d'un cancer aux Etats-Unis qui commence à se propager. Il n'y a ni dépistage ni connaissance sur sa transmission", rappelle-t-elle.Dilemme terribleIl va se retrouver devant un choix terrible : "est-ce que je soigne n'importe qui, n'importe quand, dans n'importe quelles conditions ou est-ce que je prends le risque d'être contaminé et de contaminer la famille ?", résume le jeune femme.Sarah Barukh veut rendre hommage aux premiers malades du sida : "A l'époque, ils étaient quasiment couverts de scaphandres et pendant quatre ans les médecins n'avaient pas vraiment de traitements à leur proposer".Depuis 1982, l'avancée principale, selon elle, "ce sont les traitements qui permettent de vivre comme si on n'était pas malades, mais ils ne sont que 59% de patients à pouvoir en profiter. En revanche, les jeunes sont moins informés".