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Amélie Nothomb remporte le prix Renaudot 2021 avec "Premier sang"

Avec son trente-deuxième roman, "Premier sang", la romancière belge Amélie Nothomb remporte le prix Renaudot. Elle y raconte l'histoire de son père, Patrick Nothomb, décédé en mars 2020.

Article rédigé par franceinfo Culture
France Télévisions - Rédaction Culture
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Amélie Nothomb en mars 2020 à la Foire du livre de Bruxelles. (NATHAN DE SUTTER / ISOPIX / SIPA)

La romancière belge a remporté pour la première fois, mercredi 3 novembre, le prix Renaudot avec son trente-deuxième roman, Premier sang (Albin Michel)Face à elle, trois rivaux étaient en lice : Anne Berest avec La Carte postale (Grasset), Nicolas Chemla avec Murnau des ténèbres (Cherche-Midi) et Abel Quentin avec Le Voyant d'Etampes (Les éditions de l'Observatoire).

L'autrice de best-sellers a été élue au 2e tour, avec 6 voix. Le Renaudot de l'essai a été décerné à Dans ma rue y avait trois boutiques (Presses de la Cité) d'Anthony Palou, a précisé Franz-Olivier Giesbert, un des jurés du Renaudot. 

Faire le deuil

Dans son nouveau roman, l'autrice donne la parole à son père, l'ambassadeur Patrick Nothomb, à travers un récit à la première personne. "Perdre son père, c'est une épreuve (...) mais ne pas pouvoir aller à son enterrement (...) ça a été terrible", avait-elle confiée, au micro de France 2. 

L’histoire : Amélie Nothomb se glisse dans la peau de son père. Ce dernier, devenu narrateur, raconte son enfance dans les années 1940, à travers les yeux d’un garçonnet. Le doux Patrick - marqué par la mort de son père et le désamour de sa mère – est élevé par ses grands-parents maternels, dans un milieu aristocratique. Une enfance entrecoupée de séjours chez son grand-père paternel, Pierre Nothomb. Séjours spartiates à l'éducation carrément darwinienne, aux côtés d'une horde d’enfants sauvages. De quoi endurcir Patrick qui, une fois adulte, doit survivre à une prise d’otage au Congo.

Ecrivaine prolifique

"Là vraiment j'ai envie de dire: papa, on a le prix !", s'est exclamée Amélie Nothomb, au restaurant Drouant à Paris, où ont été annoncés le Goncourt et le Renaudot.

Depuis son premier livre Hygiène de l'assassin en 1992, l'écrivaine belge aux chapeaux gothiques écrit sans relâche, publiant tous les ans au mois d'août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant. Dotée d'une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb a trouvé dans les mots de quoi étancher sa soif existentielle.

L'autrice, âgée de 55 ans, affirme écrire entre trois et quatre romans par an pour n'en publier qu'un seul. "Les autres ne seront jamais divulgués. J'ai pris des dispositions testamentaires en ce sens".

Couverture du roman d'Amélie Nothomb, "Premier sang".  (ALBIN MICHEL)

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