Cet article date de plus de douze ans.

Polémique Breivik: Richard Millet démissionne du comité de lecture de Gallimard

Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
C'était la polémique de cette rentrée littéraire. La publication par l'écrivain Richard Millet d'un "Eloge littéraire d'Anders Breivik" (éditions Pierre-Guillaume de Roux). Un texte d'une vingtaine de pages où l'on peut lire, entre autres propos : "Dans cette décadence, Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège." Dernier épisode en date, Richard Millet a démissionné jeudi du comité de lecture de Gallimard.

Le PDG de Gallimard a accepté jeudi cette démission, après avoir adressé un courrier à l'auteur du pamphlet sur le tueur norvégien Anders Behring Breivik qui a provoqué un scandale, a appris l'AFP auprès de l'éditeur.

Richard Millet continuera de travailler au sein de la maison des auteurs dont il a la charge, mais devra "prendre du champ" et ne siègera plus au comité de lecture, précise-t-on chez Gallimard.

Le 31 août dernier, de retour de congés, Antoine Gallimard, dont la réaction à cette affaire était très attendue, avait "réitéré sa confiance" à l'écrivain pamphlétaire tout en se disant "choqué" par l'ouvrage sur Breivik. Il avait précisé qu'il allait s'entretenir avec Richard Millet.

Auteur d'une cinquantaine de livres, Richard Millet, âgé de 59 ans, a été l'éditeur de Jonathan Littell (Goncourt 2006) et d'Alexis Jenni (Goncourt 2011). Dans son texte de 18 pages, publié aux éditions Pierre-Guillaume de Roux dans le recueil "Langue fantôme", qui a causé stupéfaction et indignation chez de nombreux intellectuels, et au sein même des auteurs Gallimard, Richard Millet voit en Breivik "un enfant de la ruine familiale autant que de la fracture idéologico-raciale que l'immigration extra-européenne a introduite en Europe".

Richard Millet, le 16 juillet 2012
 (IAFRATE PATRICK/SIPA)
Richard Millet, le 16 juillet 2012
 (IAFRATE PATRICK/SIPA)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.