Peinture : Paris rend hommage à Paula Modersohn-Becker
Quand une romancière fait découvrir une artiste peintre. Dans son dernier livre, Marie Darrieussecq sort de l'anonymat en France les toiles de Paula Modersohn-Becker. Le Musée d'art moderne rend aussi justice à cette Allemande qui adorait la capitale.
Paula Modersohn-Becker, un nom difficile à retenir que peu de gens connaissent. À Paris, au début du XXe siècle, elle peint une oeuvre importante, étrange et décalée. Pourtant, en France, ses tableaux n'avaient jamais été exposés jusqu'ici. "La peinture de l'époque était post-impressionniste et cet art très personnel avec cette recherche de vérité très crue était très dérangeante", explique Fabrice Hergott, directeur du Musée d'art moderne de la Ville de Paris.
"Une vérité crue à avaler"
Elle était allemande, mais elle adorait Paris. À une époque où ça ne se fait pas, elle quitte le domicile conjugal pour aller vivre sa vie d'artiste. À cette époque, elle est la première femme à se peindre nue et enceinte. Ses autoportraits ne laissent pas indifférents. "Ce ne sont pas des tableaux beaux, ça met un peu à l'aise", affirme une femme. "Il n'y a pas de beauté. C'est juste une vérité assez crue qu'il faut avaler", dit une autre. Ces tableaux hors du commun ont fasciné l'écrivaine Marie Darrieussecq. Petit à petit, elle va être hantée par la peintre qui va mourir prématurément à 31 ans, en 1907. De sa vie tragique, elle a fait un livre : Etre ici est une splendeur.
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