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Mort du journaliste et auteur franco-israélien Noah Klieger, rescapé de la Shoah
Le journaliste franco-israélien Noah Klieger est décédé jeudi à l'âge de 92 ans. Il était rescapé de la Shoah, une expérience qu'il a relaté dans son livre "La boxe ou la vie".
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Déporté en janvier 1943 dans le camp nazi d'Auschwitz, Noah Klieger avait survécu en participant à des combats de boxe organisés par l'un des commandants nazis.
Le journaliste, natif de Strasbourg et correspondant du quotidien sportif français L'Équipe depuis 1953, avait raconté cette histoire dans ses mémoires publiées en 2008 sous le titre "La boxe ou la vie", préfacé par Elie Wiesel. Il y décrivait son amitié avec l'ancien champion du monde poids mouches Victor "Young" Perez, tué devant ses yeux lors de l'évacuation du camp nazi en janvier 1945.
Le journaliste, natif de Strasbourg et correspondant du quotidien sportif français L'Équipe depuis 1953, avait raconté cette histoire dans ses mémoires publiées en 2008 sous le titre "La boxe ou la vie", préfacé par Elie Wiesel. Il y décrivait son amitié avec l'ancien champion du monde poids mouches Victor "Young" Perez, tué devant ses yeux lors de l'évacuation du camp nazi en janvier 1945.
Il se présentait comme le plus ancien journaliste sportif en activité
En 1947, Noah Klieger avait quitté la France à bord du bateau clandestin "Exodus" avec plus de 4.500 autres juifs rescapés du génocide de la Shoah, afin d'émigrer en Palestine mandataire. Il est ensuite devenu journaliste en Israël. Passionné de basket-ball, il a été président du club Maccabi Tel-Aviv entre 1951 et 1968 et élu au Hall of Fame de la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) en 2015. Il travaillait également au quotidien israélien Yediot Aharonot depuis plus de 60 ans et se présentait comme le plus ancien journaliste sportif en activité.
"Je parle de la Shoah depuis 60 ans"
Le journal israélien a publié mardi en première page son dernier éditorial dans lequel il racontait comment, en tant que rescapé des camps nazis, il avait "rêvé d'immigrer en Israël et d'écrire dans un journal en hébreu". "J'ai réussi à accomplir mon rêve", ajoutait-il. Connu pour son franc-parler, Noah Klieger témoignait inlassablement de son expérience à Auschwitz. En 2014, il avait déclaré au quotidien régional L'Alsace "parler de la Shoah depuis 60 ans, presque partout dans le monde, au moins deux fois par semaine".
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