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Mort de Siegfried Lenz, grand écrivain allemand de l'après-guerre

Siegfried Lenz, grand écrivain allemand de l'après-guerre, est mort à l'âge de 88 ans, a annoncé mardi la maison d'édition Hoffmann und Campe. Il était l'auteur notamment de "La leçon d'allemand".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Siegfried Lenz en 2008.
 (JENS RESSING / DPA / DPA/AFP)

Né en 1926 à Lyck, région de Prusse-Orientale qui allait devenir polonaise à la fin de la guerre, Siegfried Lenz est l'auteur de nombreux romans, ainsi que de nombreux recueils, de courtes histoires, d'essais et de pièces radiophoniques ou théâtrales. Il avait obtenu en 1999 le prestigieux "Prix Goethe"

L'auteur de "La leçon d'allemand"

"Une partie de l'Allemagne nous a quittés aujourd'hui", a estimé le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, commentant le décès de Siegfried Lenz, qui est de la même génération que l'écrivain Günter Grass  - l'un de ses amis - et de près de dix ans le cadet d'Heinrich Böll.  "Siegfried Lenz était l'une de ces personnes qui n'existe plus aujourd'hui, un écrivain qui était apprécié au delà des cercles littéraires", a commenté Daniel Kampa, l'un des responsables de la maison d'édition Hoffmann und Campe.

Siegfried lenz en compagnie de son ami Günter Grass avec lequel il a soutenu notamment la Östpolitik de Willy Brandt dans les années 1970.
 (WOLFGANG LANGENSTRASSEN / DPA / DPA/AFP)
Le plus connu de ses livres est "La leçon d'allemand" (1968), qui évoque la manière dont le nazisme pénétra les esprits. Ce roman poignant raconte l'histoire de Siggi Jepsen, enfermé dans une prison pour jeunes délinquants sur une île au large de Hambourg (nord), qui vient d'être puni pour avoir rendu copie blanche à une rédaction sur "les joies du devoir". Un sujet sur lequel il a beaucoup de choses à dire, mais qui lui demande de tirer le passé de son sommeil. Siegfried lenz est aussi l'auteur du "Bateau-phare" (1960) et de "Une minute de silence" (2009)

Engagement pour l'Östpolitik de Willy Brandt et Helmut Schmidt

Fils d'un officier des douanes, Siegfried Lenz avait été enrôlé dans la marine allemande en 1944. Peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, il avait déserté au Danemark mais avait été fait prisonnier de guerre. La guerre finie, il a étudié la philosophie, l'anglais et l'histoire de la littérature à l'Université de Hambourg. Il avait cependant interrompu rapidement ses études et fut embauché par le quotidien conservateur Die Welt. Dès 1951, Lenz avait commencé à travailler comme écrivain indépendant à Hambourg. Il s'était engagé auprès des sociaux-démocrates et avait soutenu  l'"Ostpolitik" du chancelier Willy Brandt, plaidant pour la réconciliation avec la Pologne.

Il entretenait également une longue amitié avec Helmut Schmidt, chancelier  entre 1974 et 1982.

Nombreux hommages en Allemagne

Le décès de Siegfried Lenz a donné lieu en Allemagne à de nombreux hommages : "Le  gouvernement pleure" la disparition de ce "grand écrivain", écrit sur son compte Twitter le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, tandis que, pour le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter  Steinmeier, c'est "une partie de l'Allemagne nous a quittés aujourd'hui".

Siegfried Lenz , qui était de la même génération que l'écrivain Günter Grass  --l'un de ses amis- et de près de dix ans le cadet d'Heinrich Böll, "était  l'une de ces personnes qui n'existe plus aujourd'hui, un écrivain qui était  apprécié au-delà des cercles littéraires", a commenté Daniel Kampa, l'un des  responsables de l'éditeur Hoffmann und Campe.

Dans une lettre de condoléances à Ulla Lenz , la veuve de l'écrivain, le  président allemand, Joachim Gauck, a jugé qu'avec la mort de Siegfried Lenz,  "notre pays a perdu l'une des plus grandes figures de la littérature allemande".

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