Mort d'Arthur Conte, écrivain, journaliste et homme politique
Son visage et surtout sa voix, portée par un accent rocailleux des Corbières, étaient bien connus des Français dans les années 60, 70 et 80.
Né en 1920 à Salses, petit village des Pyrénées-Orientales, fils d'un modeste viticulteur, Arthur Conte, diplômé d'études supérieures classiques milite très tôt à la SFIO avant d'être envoyé en Allemagne en 1943 au titre du service du travail obligatoire. Son attitude hostile lui vaut un internement dans des camps de représailles.
Député (durant 15 ans), secrétaire d'état à 37 ans, Arthur Conte avait développé très jeune le virus de la politique. D'abord engagé à gauche, il avait ensuite rejoint les Gaullistes de l'UDR.
En 1972 et 1973, il fut PDG de l'ORTF, qu'il quitta après avoir constaté qu'il ne pourrait appliquer les réformes qu'il souhaitait. Il voulait "faire chanter la France", c'est-à-dire faire une télévision moins pessimiste, et plus indépendante du pouvoir politique. On lui a reproché d'avoir laissé se développer dans certains services un état d'esprit jugé hostile au pouvoir.
En parallèle, Arthur Conte n'avait jamais cessé d'écrire (près d'une trentaine de livres, pour la plupart consacrés à l'histoire, des éditoriaux dans la presse régionale, puis dans le Quotidien de Paris, Paris Match, le Figaro, les Nouvelles littéraires, et France-Soir) et de produire des émissions pour la télévision (notamment la série "Histoires de France" sur FR3).
En 1997, il avait publié son autobiographie, "Un provincial à Paris", et en 2002 une fresque sur le Roussillon, "Ma Terre de toujours. Histoire d'une province française". Il avait publié en 2004 un ouvrage sur "Les bâtisseurs de la France, de l'an 1000 à l'an 2000".
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