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Marek Halter : "Eve est un bouc émissaire victime de la misogynie"
Depuis plus de dix ans, Marek Halter explore la place des grandes figures féminines des trois religions monothéistes. Après Marie, mère de Jésus, Sarah, femme d'Abraham ou Fatima, fille de Mahomet, l'écrivain consacre son nouveau roman à Eve, la mère de l'humanité. Une femme "révolutionnaire" que l'auteur a souhaité réhabiliter. Il était l'invité du "Soir 3" ce dimanche.
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"Imaginons une seconde qu'Eve n'ait pas eu la curiosité ou la volonté de savoir en mangeant la pomme... Où serions-nous aujourd'hui ? Nous serions des sauvages ! Il n'y aurait pas eu Newton, Einstein ou Marie Curie !"
L'ambition de Marek Halter est claire : il souhaite laver l'honneur de cette femme, considérée comme la première pécheresse de l'humanité, "par qui le scandale et le malheur arrivent".
Après "Sarah"(2003), "Tsippora" (2003), "Lilah" (2004), "Marie" (2006), "La reine de Saba" (2008), "Khadija" (2014), "Fatima"(2015) et "Aïcha" (2015), c'est donc avec "la plus calomniée des femmes de la Bible" que l'écrivain conclut son cycle de romans sur les héroïnes des religions monothéistes.
Marek Halter souhaite donner de son héroïne une image de "révolutionnaire", foncièrement moderne car Eve est une femme motivée par la curiosité, le désir de connaissance. Et c'est justement cette soif de savoir qu'elle a payé selon l'auteur.
Pourtant, Adam aussi a goûté au fruit défendu, mais il rejette toute la responsabilité sur Eve. "Les hommes sont un peu lâches", ironise l'écrivain. Pour lui, la misogynie, qu'il considère comme une maladie, est bâtie sur cette légende-là. Eve n'est donc qu'un bouc émissaire car les hommes ont besoin de trouver une raison à leurs malheurs : "le mal vient de la femme".
Avec cette entreprise de réhabilitation de la première femme, Marek Halter signe une fois encore un roman très féministe. Toutes les femmes lui disent merci !
"Eve" de Marek Halter
Editions Robert Laffont
360 pages, 21,00 euros.
L'ambition de Marek Halter est claire : il souhaite laver l'honneur de cette femme, considérée comme la première pécheresse de l'humanité, "par qui le scandale et le malheur arrivent".
Après "Sarah"(2003), "Tsippora" (2003), "Lilah" (2004), "Marie" (2006), "La reine de Saba" (2008), "Khadija" (2014), "Fatima"(2015) et "Aïcha" (2015), c'est donc avec "la plus calomniée des femmes de la Bible" que l'écrivain conclut son cycle de romans sur les héroïnes des religions monothéistes.
Marek Halter souhaite donner de son héroïne une image de "révolutionnaire", foncièrement moderne car Eve est une femme motivée par la curiosité, le désir de connaissance. Et c'est justement cette soif de savoir qu'elle a payé selon l'auteur.
Pourtant, Adam aussi a goûté au fruit défendu, mais il rejette toute la responsabilité sur Eve. "Les hommes sont un peu lâches", ironise l'écrivain. Pour lui, la misogynie, qu'il considère comme une maladie, est bâtie sur cette légende-là. Eve n'est donc qu'un bouc émissaire car les hommes ont besoin de trouver une raison à leurs malheurs : "le mal vient de la femme".
Avec cette entreprise de réhabilitation de la première femme, Marek Halter signe une fois encore un roman très féministe. Toutes les femmes lui disent merci !
"Eve" de Marek Halter
Editions Robert Laffont
360 pages, 21,00 euros.
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